ZLECAF : la CEA appuie la Guinée dans sa quête de stratégie de promotion de la compétitivité

CONAKRY- Le Gouvernement guinéen est dans la quête d’une efficace pour intégrer le marché commun africain, appelé  zone libre échange continentale (ZLECAF). C’est dans ce cadre que  le ministère du Commerce en partenariat avec la Commission Economique des Nations Unis pour l’Afrique (CEA) organise des ateliers régionaux réunissant les acteurs du secteur économique guinéen. Ces consultations nationales entre dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie de promotion de la compétitivité dans le contexte de la ZLECAF.


Du mardi 13 au 14 juin 2023, 82 acteurs du secteur de l’économie venus des régions de Kindia, Boké et ceux de Conakry vont échanger autour de la problématique liée à la mise en œuvre de la ZLECAF. La rencontre qui se tient dans un réceptif va connaitre l’apport de consultants experts en vue de mieux aider les participants à comprendre les enjeux de cette initiative très soutenue par la CEA.

Selon le chef de cabinet du ministre du commerce, de l’industrie et des PME, les objectifs de ces ateliers sont entre autres : le recueil des informations en vue de faire un diagnostic des secteurs économiques de la Guinée, l’identification des indicateurs de performance des entreprises locales et la formulation des recommandations stratégiques de promotion de la compétitivité intégrant un cadre d’exécution.

La ZLECAF constitue une opportunité exceptionnelle pour le développement économique et industriel des Etats de l’Afrique. Avec son marché d’environ 1 milliards 270 millions de consommateurs et un PIB (produit intérieur brut), cumulé d’environ de 2 460 milliards de dollars américains et la dépense totale des ménages et des entreprises estimées à 3 mille milliards de dollars américains, le continent veut saisir cette aubaine pour booster son développement.

« La Guinée, notre pays peut tirer d’énormes avantages de la plus grande zone de la libre échange mise sur pieds depuis la création de l’organisation du commerce (l’OMC) à condition que nos entreprises soient à même d’affronter la rude concurrence qui va s’intensifier entre les Etats parties au fur et à même mesure de sa mise en œuvre », a déclaré Sanfan Mohammar Cissé. Il invite les participants à identifier sans complaisance les défis qui empêchent une montée en puissance des secteurs économiques de la Guinée pour dégager des pistes de solution.

Pour le directeur national du commerce extérieur et de la compétitivité, la machine de la ZLECAF est lancée. C’est une course contre la montre, car selon lui, rien ne peut l’arrêter. En 2031, 90% des lignes tarifaires sur les marchandises seront libéralisées.

« Les 54 Etas africains ont tous signé et nous sommes en train de le ratifier. La ZLECAF est entrée en vigueur le 1er janvier 2021, le démantèlement se fait en dix ans, donc, si un pays ne se prépare pas, il deviendra un spectateur, un consommateur au lieu d’être un acteur ou producteur. Or, dans la compétitivité, il y a non seulement la compétitivité dans le cadre du prix mais aussi la qualité (…). Il faut qu’on prépare nos entreprises à être compétitives et à conquérir le marché africain. Pour ce faire, on est obligé de préparer notre secteur privé », a expliqué Amadou DAF Baldé, premier responsable de l’organe de mise en œuvre de la ZLECAF au niveau du ministère du commerce.

Présidant le lancement de cet atelier de deux jours au nom du président de la transition, Dr Antoine Akoi Sovogui, conseiller du colonel Mamadi Doumbouya a souligné que le monde traverse en ce moment une civilisation économique. D’après lui, pour exister dans cette civilisation, il faut produire, mais également écouler sa production. C’est pourquoi les dirigeants du continent ont jugé nécessaire de créer la ZLECAF.

« Ce marché est très varié. Il y a des anglophones, des lusophones et des francophones qui sont là-dans. Chacun va offrir ses produits et services sur ce grand marché. La compétition va donc être très dure. C’est pourquoi les autorités ont jugé nécessaire d’organiser cet atelier qui n’est qu’un départ de préparation de nos acteurs économiques, qui, en amont vont produire ce qui va être sur le marché et aussi en aval faire des études de marché pour voir et circonscrire les demandes de ce marché. On ne peut pas du tout, à cette ère, entrer sur un marché qu’on n’a pas étudié. C’est la raison pour laquelle la ZLECAF est importante d’où la raison de sa naissance », a déclaré le conseiller du chef de l’Etat.

Pour Dr Antoine Akoi Sovogui, il y a un besoin de préparer les acteurs économiques pour la production. « Il a la compétition niveau qualité mais aussi au niveau prix. C’est très compliqué, il faut de très grandes études pour être compétitifs. Ceux-là qui font par exemple de grande production, bénéficient de l’économie d’échelle. Il faut voir tout ça, voir les avantages comparés que nous avons par rapport au marché africain. Nous allons donc explorer toutes ces possibilités. C’est pourquoi nous sommes-là », a lancé le conseillé du président de la transition.

Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 664 72 76 28

Créé le 13 juin 2023 20:25

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