Violences politiques : la polémique enfle au sein du gouvernement sur l’indemnisation des victimes…

violences politiques en Guinée

CONAKRY- Les victimes des violences politiques de 2012-2013 seront-elles indemnisées en Guinée ? La question divise au sein du gouvernement guinéen. Les ministres de l’équipe que dirige Mohamed Said Fofana, ne semblent pas avoir les mêmes appréciations sur ce point inscrit dans les accords politiques du 03 juillet 2013, a constaté Africaguinee.com.


 Si certains ministres, veulent que le principe d’indemnisation soit acceptée, conformément à l’esprit des accords politiques du 03 juillet, par contre d’autres ne veulent pas entendre de cette oreille. Ils appellent purement et simplement à la violation des engagements pris  par le gouvernement.  S’il doit y avoir indemnisation, c’est l’opposition qui doit indemniser, parce que, c’est elle qui a appelé à manifester, arguent-ils.

D’où est partie cette  polémique ?

Tout est parti quand  le ministre Bantama Sow, qui a en charge, le département des guinéens de l’Etranger, s’exprimant samedi dernier au siège du RPG, a plaidé pour le non respect des engagements du gouvernement sur les accords politiques.  Alors que cela a fait l’objet d’une discussion et d’un point arrêté de commun accord entre le gouvernement et l’opposition, lors du dialogue. Mais, pour le ministre des guinéens de l’Etranger, il est hors de question, d’indemniser les "commerçants" victimes des violences politiques.

’Ils (les opposants, ndlr) sont en train de dire au gouvernement de  dédommager les gens qui ont été pillés. Qui a pillé  qui ? Chaque fois quand ils veulent marcher sur l’autoroute, on dit non, parce qu’ils veulent piller Madina. Alors si on a pillé Madina, personne ne sera remboursé’’, a déclaré Sanoussy Bantama Sow le week-end dernier au siège du RPG.  

Interpellé sur la même question ce lundi, le garde des sceaux guinéens, Cheick Sacko, a balayé les propos de son collègue des Guinéens de l’Etranger. Pour lui, il n’y a pas de doute là-dessus.

’En tant que garde des sceaux, en tant que gardien de la loi, évidemment le principe d’indemnisation des victimes, il n’y a de doute là-dessus’’, a précisé le ministre de la Justice.

 Mais simplement, relève le garde des sceaux guinéens, ‘’on ne décide pas comme ça de façon abrupte, l’indemnisation des victimes’’. Il faudrait, dit-il,  qu’il y ait une procédure judiciaire, il faudrait fixer le montant. ‘’Il y a plusieurs  procédures internes qui permettent la fixation de l’indemnité des victimes. Mais le principe sera respecté’’, assure Cheick Sacko.

Parmi les cinq exigences de l’opposition sur les accords politiques du 03 juillet, figure en bonne place l’indemnisation des victimes des violences politique entre 2012-2013. Mais avec ces discours qui s’achoppent au sein du gouvernement, bien de gens se posent la question de savoir si effectivement les victimes seront indemnisées. Si oui, à quand ?

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 31 11 12

Créé le 22 juillet 2014 18:13

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