Violences politiques et gestion de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo répond aux critiques…

CHICAGO – Le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a répondu à certains de ses détracteurs qui qualifient la direction du parti de faiblarde. Cellou Dalein Diallo demande à ses militants de s’armer de courage et surtout porter confiance à la direction de l’UFDG. L’opposant a fait un retour en arrière sur les violences survenus récemment dans son pays qui, selon lui, se sont abattues sur ses militants entre 2011-2013, a appris Africaguineee.com.
Nous vous proposons cet extrait de son intervention…
‘’Dans chaque situation, vous avez des équations compliquées…’’
« Ce que nous vous demandons de faire confiance à la direction du parti. Lorsque la Direction nationale du parti, réfléchie, décide et délibère, il faut soutenir cette décision. Nous ne pouvons pas trahir votre confiance. Le combat contre les dictatures est difficile.il faut maximiser les chances du succès de notre combat. Dans chaque situation, vous avez des équations compliquées. Il faut réfléchir quelle est la bonne décision à prendre. Ce n’est pas toujours simple. Est-ce qu’il fallait aller aux élections ou pas ? Est-ce qu’il fallait aller au dialogue ou pas ? Est-ce qu’il fallait siéger ou pas ?
‘’A l’extérieur, la direction est critiquée et qualifiée de faiblard…’’
D’abord le dialogue, certains d’entre vous nous ont reproché d’avoir accepté d’aller à ce dialogue. Nous recevons plus de critiques que de propositions. Nous voulons des propositions. Si on n’allait pas au dialogue, on fait quoi ? A l’extérieur, la direction est critiquée. Elle est qualifiée de faiblards, d’incompétents. Au lieu de critiquer seulement il faut nous dire ce que vous suggérez.
‘’Nous avons perdu 57 jeunes…’’
Nous avons décidé d’aller aux élections législatives. Certains ont ‘’non’’. Mais si on boycotte, on fait quoi ? Nous avons perdu 57 jeunes qui ont été tués à bout portant par les forces de l’ordre. M. Alpha Condé n’a pas ouvert une enquête pour situer les responsabilités. Aucun policier, aucun gendarme déféré devant les tribunaux. 1400 personnes arrêtées parfois dans leur domicile familial, jugées et condamnées arbitrairement. A chaque manifestation, 3, 4, 6 morts pendant trois ans (2011, 2012, 3013).
Le marchandage de prisonniers…
A chaque manifestation, on arrête 700 personnes, on défère 200. Les 500 sont la plus part arrêtées au lendemain des manifestations dans leur domicile. On défère 200, on revend 300 aux familles, chaque tête 500.000 francs guinéens. Vous n’avez pas de recours. Où est-ce que vous allez partir ? les parents des enfants viennent chez moi en disant, ‘’j’ai négocié pour la libération de mon enfant à 400.000 GNF, sinon on va le déféré à la sûreté’’. Qu’est-ce que vous allez faire (il se tait, ndlr). On prend des jeunes à Sonfoniah, à Wanindara, on les défère à la CMIS d’Enco 5, on dit : ‘’donnez 300.000 GNF, sinon on les défère à la sûreté’’. Si on envoi l’enfant à la sûreté, le transport tous les jours, le manger. Il faut obtenir la libération des enfants. C’est indécent qu’un haut responsable comme moi, qui a été ministre et premier ministre prenne mon argent pour racheter la libération d’une personne. Mais c’est mois qui ai dit aux enfants de sortir. Je dois comprendre la peine de la mère.
Au moment où on a 300 personnes dans les gendarmeries, vous avez 100 malades blessés, fracturés dans les hôpitaux.
‘’Nous sommes des victimes…’’
Les combat qu’on mène est très noble, parce que c’est pour que tout ça cesse. En attendant nous sommes des victimes. Mais comment gérer ça au quotidien ? A chaque jour des ordonnances arrivent, c’est nos militants. Vous avez six corps à la morgue, vous avez 100 malades couchés dans les cliniques, vous avez 300 prisonniers dans les escadrons de gendarmerie et dans les commissariats. Il n’y a aucun recours. Le gouvernement ne s’est jamais ému de la mort des 57 militants de l’opposition. Le responsable de tout ça, c’est M. Alpha Condé. C’est lorsque les gendarmes sont blessés que les ministres et le président défilent dans les hôpitaux… ».
A suivre…
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
Tel: (00224) 655 31 11 12
Créé le 21 août 2014 22:14Nous vous proposons aussi
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