NZEREKORE- Deux cent dix sept (217) morts, 473 blessés et 2263 personnes portées disparues ainsi que des dégâts matériels importants dont des lieux de culte, c’est le bilan des ‘’atrocités’’ intervenues en juillet 2013 dans les localités de Koulé, N’Nzérékoré et Beyla (sud-est de la Guinée, ndlr), a appris Africaguinee.com.
Ce bilan a été fourni ce mardi, à Conakry, par la Ligue guinéenne des droits de l’Homme (LIGUDH). Le président de cette organisation de défense des droits humains, Me Emmanuel BAMBA a déclaré que « la totalité des victimes et personnes interrogées, ont réclamé que justice soit rendue afin de mettre définitivement un terme à l'impunité qui a particulièrement sévi dans la région de la Guinée-Forestière, depuis plusieurs décennies, en dépit de l'ampleur des carnages récurrents qui s'y commettent ».
Selon l’organisation, ces violences qui ont éclaté entre Guerzés et Koniankés ont pour conséquences collatérales, l’abandon de poste par plusieurs enseignants qui n’entendent plus retourner à leur poste, soit par défaut de logement, soit pour des raisons de sécurité.
« Ce déficit d’enseignants porte actuellement un coup dur au droit à l’éducation dont sont victimes les élèves des localités concernées, étant donné que plusieurs d’entre eux, doivent passer un examen national », précise-t-on dans une déclaration.
Après les violences intercommunautaires, faut-il le souligner, un pacte de non agression a été signé le 19 novembre dernier entre Guerzés et Koniankés. Mais, la LIGUIDHO dénonce une certaine pression que les sages des localités auraient subie.
« Le pacte a été signé sans véritable réconciliation entre les communautés Guerzés et Koniankés », a affirmé le président de la LIGUIDHO.
« Il y avait le Colonel Claude Pivi et Thiègboro qui étaient là en train de presser les personnes. C’est ce que nous ont rapporté plusieurs témoignages. Donc, les sages se sont vus dans l’obligation de signer ce pacte », a déclaré Me Kaba, membre de l’organisation.
Malgré l’annonce de l’ouverture d’une enquête judiciaire pour retrouver les coupables, l’ONG déplore que « les commanditaires des atrocités commises ne soient pas encore inquiétés », même si dans ses investigations, elle dit avoir enregistré 21 accusés en détention à la maison centrale de Nzérékoré.
C’est pourquoi, la ligue guinéenne des droits de l’Homme recommande aux autorités, l'organisation d'un procès juste et équitable dans les meilleurs délais.
Aliou BM Diallo
Pour Africaguinee.com
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Créé le 18 décembre 2013 13:36