Violences électorales en Guinée : Un rapport épingle les forces de sécurité guinéennes…

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DAKAR- Les forces de sécurité guinéennes viennent d’être épinglées par un rapport d’une organisation de défense des droits humains. Amnesty International a dans un rapport rendu public cette semaine, épinglé les agents de la police et de la gendarmerie sur plusieurs cas d’assassinats de citoyens à Conakry.


 L’organisation Internationale de défense  des Droits  Humains, Amnesty International vient de publier une note qui accable la police et gendarmerie guinéenne. L’Organisation explique au moindre détail les violences exercées par ces deux forces sur des civils désarmés à Conakry, en marge de l’élection présidentielle du 11 octobre. 

Les forces de sécurité ont tué au moins trois personnes dont  deux en leur tirant dans le dos et une en la battant à mort à Conakry, la capitale guinéenne, lors d’échauffourées liées à l’élection présidentielle, a révélé Amnesty International, ce  jeudi 22 octobre dans une note intitulée :  « GUINEE. COUPS DE FEU TIRÉS DANS LE DOS ET TABASSAGE À MORT PAR LES FORCES DE SÉCURITÉ À CONAKRY »

L’organisation indique par ailleurs, que « des affrontements entre sympathisants de partis rivaux ont fait trois morts et au moins 80 blessés dans la même ville. Dans le reste du pays, au moins sept personnes ont perdu la vie dans les mêmes circonstances. Les homicides ont eu lieu entre les 8 et 13 octobre, soit en pleine période électorale », explique Amnesty International dans son rapport, craignant  que de nouvelles manifestations ne donnent lieu à d’autres décès.

Parmi les victimes, note l’ONG,  figurent un chauffeur de 24 ans. Des gendarmes lui ont tiré dans le dos alors qu’il marchait en direction du domicile de son frère, lit-on sur la note. Un gendarme a aussi abattu un charpentier de 20 ans, qui se trouvait de dos dans une allée et dont le corps a été abandonné dans une décharge. La troisième personne tuée est un étudiant de 20 ans, matraqué à mort par six policiers, a relaté l’ONG de défense des droits humains, citant un témoin ayant assisté aux coups de feu.

« C’était le 13 octobre, vers minuit. Nous discutions près de l’atelier où nos amis travaillaient. Un pick-up de la gendarmerie est arrivé dans la rue et sept gendarmes armés de fusils en sont sortis en trombe. Il y avait eu des affrontements violents dans notre quartier ce jour-là, alors nous avons pris peur et nous sommes partis en courant. Ils ont tiré sur nous et touché [notre ami] au dos. Nous l’avons retrouvé dans une décharge le lendemain matin. »

Amnesty International mentionne également avoir  recensé plus de 80 blessés pris en charge dans des centres de santé de Conakry à la suite des violences liées à l’élection présidentielle. Des délégués de l’organisation ont rencontré huit personnes blessées par les forces de sécurité, dont sept par balle. Il s’agissait notamment de trois amis, âgés de 17 à 21 ans, sur qui des gendarmes avaient tiré à Sonfonia Gare 2 le 10 octobre. Les délégués d’Amnesty International ont découvert sur les lieux des douilles de munitions réelles correspondant aux armes des forces de sécurité, renseigne l’ONG, mentionnant le récit de l’une des victimes :

« Nous étions à l’école coranique lorsque nous avons entendu une femme crier dans la rue. Nous sommes sortis pour voir ce qui se passait. Il y avait des pick-up de la gendarmerie et de la police. Des agents démontaient les barricades dressées sur la route. Un gendarme nous a visés. Apeurés, nous avons essayé de retourner dans l’école. J’ai été touché au bras, mon ami au genou et un autre garçon dans le bas du dos. La balle y est toujours. Un autre jeune a été abattu en bas de la rue. »

Par ailleurs, précise le rapport, des témoins ont indiqué à Amnesty International que plusieurs policiers et gendarmes avaient participé au pillage du supermarché Koumi, près de Médina, après qu’il avait été attaqué par des hommes portant des t-shirts de campagne les 8 et 9 octobre. Ils avaient mis à sac un restaurant et incendié des voitures, des boutiques et des générateurs.

Pour le moment aucune réaction des autorités guinéennes sur le rapport que voici : http://www.amnestyinternational.be/doc/s-informer/actualites-2/article/guinee-coups-de-feu-tires-dans-le .

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 31 11 12

Créé le 22 octobre 2015 16:48

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