Violences conjugales : Témoignage choc de Aissatou Lamarana Baldé…
LABE-Aissatou Lamarana Baldé, âgée d’une trentaine d'années a frôlé le pire. Après 20 ans de mariage, cette mère de sept enfants, a failli perdre la vie à cause, tenez-vous bien, d’une…couverture, d’après son témoignage. Elle a été sévèrement battue par des membres de sa belle-famille jusqu’à ce qu’elle perde conscience. L’acte s’est passé le jeudi 25 août, dans le secteur Diawoya, quartier Companya, commune urbaine de Labé. Les traces de la bastonnade sont encore visibles sur son corps avec des œdèmes un peu partout. C’est une dame sous le choc et physiquement affaiblie qui a accepté de témoigner à Africaguinee.com sa mésaventure. Tout est parti d’une histoire de partage de cadeaux de fête que se font les belles familles pour la fête d’Achoura.
« Au lendemain de la fête de Achoura j’ai préparé un repas que j’ai envoyé chez l’oncle de mon mari, comme cela est de coutume. En quittant, je l’avais informé que mes deux filles mariées allaient venir pour les salutations habituelles. Quand elles sont venues aucun membre de la famille de leur père ne les a salués. Ensuite l’oncle de mon mari a appelé leur grand papa pour le partage des noix de colas. Celui-ci a dit qu’il n’est pas intéressé. C’est ainsi qu’il a pris une partie et m’as remis le reste avec la couverture pour que j’envoie chez moi.
Ma belle-mère était fâchée contre cela. Elle est venue dire qu’on lui a refusé la couverture. Elle a dit qu’elle devait en avoir une et que son fils aussi devait en avoir une. Dans la famille, on lui a demandé d’abandonner cette réclamation, mais elle n’a pas digéré.
Trois jours après, elle est venue dans son jardin potager qui se trouve à la devanture de ma concession, elle m'a injuriée et a fait des critiques acerbes à mon égard. Sa fille s’est jointe à elle pour me proférer des injures. Elles ont pris un pilon pour menacer de démolir ma case. Elles ont voulu m’expulser, mais j’ai refusé. Aussitôt, elle a appelé ses enfants pour dire que je l’ai insultée », raconte Aissatou Lamarana Baldé.
Poursuivant, elle rappelle qu’il y a quelques années, pendant qu’elle était en grossesse, elle avait déjà été tabassée par ses deux beaux-frères. Cette fois-ci, elle a frôlé le pire.
« Je venais à peine de rentrer du boulot. Je n’avais même pas déposé mon sac, celle qui m’a grifée est venue par derrière pour se jeter sur moi. Ensuite, les autres l’ont rejointes… Elles m’ont déshabillée et déchirée tous mes habits. Une d’entre elle a lancé un caillou qui m’a touché à la poitrine. Aussitôt, j’ai crié au secours. Ma fille qui est enceinte et une voisine sont venues me secourir. J’ai piqué une crise. Après avoir repris conscience, mes enfants étaient en train de pleurer. Mais j’avais toujours des vertiges je me suis assise.
Par la suite, ma fille a cherché des vêtements pour m’habiller. Elle a cherché un taxi qui m’a déposé à la sûreté de Labé. De là-bas ils m’ont envoyée à l’hôpital. A l’heure où je vous parle tout le corps me fait mal, surtout le cœur. Depuis le jeudi, je dors peu. Quand le chef de secteur a appelé mon mari pour l’informer de ce qui venait de m’arriver, celui-ci lui répondit : je n’ai qu’à reprendre mes bagages et aller chez mes parents. Je réclame justice », plaide la femme sous le choc.
Interrogé, Yagouba Baldé, -l'époux- a rejeté les accusations de sa femme. Il fustige la mauvaise foi de son épouse, qui selon lui, se serait permise de violenter sa mère.
« Aissatou ne respecte pas mes parents, elle devait honorer ma mère, mais elle n’a pas fait cela, elle l’a frappée et la trainée par terre. C’est une femme qui provoque souvent, pour montrer combien de fois elle est de mauvaise foi, elle accuse la famille de l’avoir volé deux téléphones IPhone et un montant de trois millions cinq cent mille gnf (3 500 000) alors que le dernier téléphone que je lui ai offerte ne coute que huit-cent mille (800.000 Gnf), ce n’est pas une bonne habitude, elle veut calomnier la famille. C’est elle qui est partie porter main sur ma mère.
Notre benjamine s’est opposée, c’est elle qui lui a donné des coups de griffes. C’est n’est pas pour un problème de couverture, elle ne dit pas la vérité. Tenez-vous bien, elle m’a dit clairement qu’elle n’est plus ma femme. C’est plutôt elle qui nous a fait du mal parce qu’elle a frappé ma mère, c’est à elle de me demander pardon pas moi. C’est elle qui a préféré envoyer le père de ses enfants devant la loi », explique M. Yagouba Baldé. Actuellement, deux belles-sœurs de la femme sont en interrogatoire à la direction régionale de la sûreté de Labé.
Thierno Oumar Tounkara
Pour Africaguinee.com
Créé le 28 août 2022 15:11Nous vous proposons aussi
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