Violences à Conakry : première réaction du Gouvernement…

CONAKRY-Alors que les troubles continuent un peu partout dans la capitale guinéenne Conakry à cause de la fermeture des écoles, le Gouvernement annonce a signé cet après midi un accord avec plusieurs leaders syndicaux.
"On y est, mais d'autres n'ont pas pu encore arriver à cause des troubles dans la ville. Tout le monde est là", a confié à notre rédaction le porte-parole du gouvernement.
Interrogé sur le bilan des violences enregistrées depuis ce matin dans la capitale guinéenne, Damantang Albert Camara a annoncé qu'un communiqué sera fait à cet effet dans les heures qui viennent. "Vous aurez un bilan tout à l'heure", a-t-il dit.
À la question de savoir comment il observe la situation qui prévaut dans la capitale, le porte-parole du gouvernement dit que c'est étonnant. Cependant, a-t-il signalé, les autorités tireront les conclusions de manière sereine.
"C'est étonnant, mais on en tirera les conclusions de manière sereine à tête reposée. Mais on ne va pas le faire à chaud", a indiqué M. Camara.
La situation est explosive depuis ce matin à Conakry. Un sexagénaire a été fauché par une balle à Dabondy dans la commune de Matam, tandis que plusieurs autres ont été blessées. A Sonfonia, des accrochages ont éclaté entre jeunes et forces de l'ordre peu avant 13 heures. Notre reporter sur place signale qu'il y a eu plusieurs interpellations.
Dans la commune de Kaloum, un sit-in a été dispersé par la force par des agents de maintien d’ordre non loin du ministère de l’enseignement pré-universitaire. Au moins cinq personnes ont été arrêtées et emmenées au niveau du commissariat de Kaloum.
"On avait nos pancartes, on a prononcé notre discours (…) ; Ils sont venus nous disperser de force en lançant des gaz lacrymogènes. Ils nous ont frappé par leurs gourdins. Ils ont arrêté au moins 5 personnes", explique à notre rédaction Boubacar Diallo, précisant qu'un journaliste faisait partie des personnes interpellées.
"On était là tranquillement assis depuis le matin. On brandissait nos pancartes quand ils sont venus nous disperser", raconte un autre jeune qui dit avoir été également brutalisé.
A suivre…
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 20 février 2017 18:52