Victime de viol, elle raconte : « le gendarme a sorti un couteau en menaçant de m’égorger »
LABE-Agée de 19 ans, mademoiselle X a été violée par un gendarme en service à Lélouma le mercredi passé. La jeune élève s’est efforcée à raconter sa « mésaventure ». Son récit frise l’insoutenable. Lisez…
« Ce qui s’est passé réellement dans cette affaire où je suis victime de viol. Ce gendarme nommé Ousmane est venu chez nous vers 13 heures le mercredi. Il a demandé à me voir. J’étais à la cuisine, mes sœurs m’ont informé. J’ai dit que je suis occupée. Lui-même Ousmane est venu me trouver à la cuisine. Il me dit je veux que tu me laves un complet. J’ai répondu que j’ai beaucoup de choses à faire aujourd’hui, je dois aller faire mon petit commerce parce que j’ai une tontine où je dépose 15000 chaque jour.
Il me dit : si tu laves mes habits, moi je te donnerai ces 15000 gnf, le soir pour la tontine tu vas aller verser. Du coup j’abandonne tout, je suis allé laver ses habits au marigot. Je suis revenue suspendre ses vêtements à sèche à la maison. Le temps pour moi de puiser de l’eau il est revenu reprendre lui-même ses vêtements sur la corde. J’ai dit Ousmane mon argent maintenant, il est parti sans rien dire. Je suis restée tranquille aussi.
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Il revient vers 17heures pour me dire viens je te donne ton argent. Je l’ai suivi jusque chez lui je suis restée dehors en attendant qu’il sorte l’argent. Il a retardé. Je lui ai dit de faire vite je dois aller. Après il me répond qu’il veut me parler, il faut que je rentre l’écouter. Difficilement je suis entrée dans la chambre m’assoir sur une chaise à la porte de la maison.
Il me dit que son souhait c’est de sortir avec moi rien d’autres. J’étais étonnée. J’ai lui ai rappelé qu’il a des relations avec ma sœur donc ce n’est pas possible. Comme l’affaire d’argent devenait difficile, j’ai décidé de partir. Il s’est levé fermer la porte. Je m’efforce pour enlever le crochet et sortir dehors, il m‘a suivi et m’a pris de force me serrant ma robe jusqu’au cou. Je m’accroche à un fer fixe sur le toit de la maison. Il m’a tiré de force pour me jeter dans la chambre, il ferme la porte me jette dans son lit.
Je me suis levée encore nous avons commencé à nous tirailler. Du coup j’ai mis mon pied sur miroir qui était par terre, il est cassé. Mais lui me dit que j’ai marché sur son téléphone je dois payer son téléphone ou bien j’accepte de coucher avec lui. Je lui ai dit que même les 15.000 je ne veux plus, de me laisser partir.
Il dit encore que si j’accepte de sortir avec lui il va me payer un téléphone de 550.000 même aujourd’hui, j’ai toujours marqué mon refus. Il me dit qu’il a acheté un appareil de 550.000 pour ma sœur, j’ai dit Non je ne veux pas.
C’est en ce moment qu’il a décidé de me faire du mal. Il a sorti son couteau avec des menaces. Il dit que si je ne me couche pas, il va m’égorger, ensuite se suicider. Il avançait vers moi. Je n’avais plus de force pour résister. Il est tombé sur moi me violer pendant longtemps, j’ai crié de toutes mes forces aucun secours n’est venu.
Je lui ai supplié de laisser aller aux toilettes, il a accepté difficilement. Il m’a retrié les chaussures, ma robe. Il m’a remis une nappe pour que je puisse aller aux toilettes. Il me dit qu’à mon retour encore il va continuer à me violer, j’ai dit d’accord pourvu qu’il me laisse sortir.
Arriver dehors il m’a suivi. J’ai voulu courir sortir dehors derrière la cour, il a compris il a retiré la nappe, je suis restée nue. Il pensait je n’allais pas sortir quand je suis nue. J’ai franchi la cour à toute allure en criant, comme il faisait nuit déjà, c’était obscur, il a compris que je suis partie, il est sorti jeter la robe sur moi, des gens qui sont de passage me regardait quand je m’habillais.
C’est dans cet état que je me suis rendue à la gendarmerie pour expliquer et pour me plaindre contre lui. Jamais je n’ai pensé qu’Ousmane pourrait me faire ça. C’est comme ça que l’affaire s’est passée »
Pour l’instant les autorités militaires restent prudentes sur la question et sur le lieu de détention du gendarme. Mais certaines sources affirment qu’il aurait été auditionné par la sureté.
Alpha Ousmane Bah
Pour africagunée.com
Tel(00224) 664 93 45 45
Créé le 10 mars 2018 14:22
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