Venezuela: «Arrêtez de laver les toilettes à l’étranger», prévient le président Maduro
Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a demandé mardi aux Vénézuéliens qui ont émigré à cause de la crise économique d'«arrêter de laver les toilettes» à l'étranger et de rentrer dans leur pays.
«Je dis aux Vénézuéliens (…) qui souhaitent échapper à l'esclavage économique: arrêtez de laver les toilettes à l'étranger et venez vivre dans votre patrie», a déclaré Nicolas Maduro, alors qu'il signait des accords pétroliers, lors d'un événement retransmis à la radio et à la télévision.
M. Maduro a dénoncé la situation des Vénézuéliens qui ont émigré au Pérou, attirés par le «chant des sirènes», et qui y ont rencontré selon lui «le racisme, le mépris, la persécution économique et l'esclavagisme».
Des dizaines de milliers d'exilés
Pour remédier à cela, il a rappelé que lundi, 89 Vénézuéliens avaient pu rentrer chez eux, grâce à un avion envoyé par le gouvernement. «Ils désiraient ardemment retourner dans leur pays natal pour serrer leurs amis, voisins, compagnons, parents dans leurs bras et retrouver la chaleur humaine que nous savons transmettre en tant que Vénézuéliens», a-t-il ajouté.
Fuyant la crise économique et l'hyperinflation qui pourrait dépasser les 1'000'000% cette année selon le Fonds monétaire international (FMI), des dizaines de milliers de Vénézuéliens ont émigré dans les pays voisins.
Le gouvernement socialiste assure que cet exode massif est dû à une «campagne de la droite» et que les migrants reviendront, puisqu'un plan de mesures économiques entré en vigueur la semaine passé sortira le pays de la débâcle.
M. Maduro a déploré que des Vénézuéliens «soient partis pour devenir des esclaves économiques simplement parce qu'ils ont entendu qu'ils devaient quitter leur pays», a ajouté M. Maduro.
Armée à la frontière brésilienne
Fuyant la crise économique et l'hyperinflation qui pourrait dépasser les 1'000'000% cette année selon le Fonds monétaire international (FMI), de nombreux Vénézuéliens ont émigré dans les pays voisins comme le Brésil, la Colombie, l'Equateur, le Pérou et le Chili, ce qui a parfois conduit à des tensions.
Le président brésilien, Michel Temer, a décidé mardi de mobiliser l'armée pour protéger la frontière avec le Venezuela et a déclaré qu'il recherchait un soutien international pour faire face à la crise vénézuélienne qui, selon lui, «menace l'harmonie» de l'Amérique du Sud.
Selon les Nations Unies, 2,3 millions de Vénézuéliens — sur une population de 30,6 millions — vivent à l'étranger. Parmi eux, 1,6 million ont émigré depuis 2015.
AFP
Créé le 29 août 2018 09:55Nous vous proposons aussi
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