Vague de pendaisons 1971 en Guinée : 45 ans après, les victimes se souviennent !
CONAKRY- L’Association des victimes du camp Boiro a commémoré ce lundi 25 janvier 2016, le 45ème anniversaire des pendaisons du 25 janvier 1971, sous le régime de Sékou Touré. Victimes, Diplomates, Ministres et acteurs politiques ont pris part à la marche commémorative au niveau du pont 8 novembre, à Conakry.
A l’époque, au moins quatre vingt personnes ont été pendues, un peu partout dans le pays, selon l’écrivaine Nadine Barry, veuve d’une victime du régime de Sékou Touré. « Dans chaque préfecture, il y a eu deux ou quatre pendus. Je pense que c’est 83 dans tout le pays », a-t-elle confié à notre rédaction.
45 ans après, Nadine Barry comme toutes les victimes continuent de réclamer justice. Lors de cérémonie commémorative, ce lundi, Sidiky Bah président de l’Association des victimes a lancé un appel dans ce sens. Il réclame la justice et la reconnaissance du « caractère extrajudiciaire des instances qualifiées de populaires et révolutionnaires qui ont siégé en dehors des institutions juridictionnelles légales au mépris des lois et règlements de l’époque ».
Le ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté a insisté sur la nécessité de rassemblement et de la réconciliation des guinéens dans la vérité, la justice et le pardon.
« Si nous voulons faire la réconciliation nationale dans le sens politique et moral du terme, nous nous devons de le faire en rassemblant toutes les filles et tous les fils de ce pays, dans la justice. C’est de cette nation dont notre pays, a tant besoin. Mais cette nation sera construite sur la vérité, sur la justice, sur le pardon », a lancé le ministre Khalifa Gassama Diaby.
Bah Oury, vice-président de l’UFDG, qui a pris part à journée commémorative, a indiqué que la Guinée doit revisiter son passé pour se réconcilier.
« Le passé fait partie de nous-mêmes. Nous devons nous en souvenir. C’est tout à fait normal. Ce qui est bien, ce qui ne l’est pas doit être des éléments qui doivent fonder les racines sur lesquelles on doit bâtir l’avenir. Si on occulte le passé, on risque de ne pas avoir de boussole. La Guinée a besoin de se réconcilier avec tout son passé », a lancé l’opposant fraîchement rentré d’exil.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 25 janvier 2016 21:11
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