USA: l’immigration a peu d’impact sur les salaires et les emplois
L'impact à long terme des immigrants sur les salaires et l'emploi des Américains est très faible, a déterminé un groupe d'experts consulté par les Académies des sciences dont le rapport est publié mercredi. Seuls les salariés peu qualifiés, dont le niveau d'études est inférieur au baccalauréat, pourraient en pâtir puisque les immigrants prennent la plupart du temps des emplois ne requérant pas de qualification particulière.
Cette étude a examiné les tendances économiques et démographiques aux Etats-Unis au cours des vingt dernières années. Les auteurs concluent que "l'impact de l'immigration sur les salaires des Américains est globalement très faible". "S'il y a un effet négatif, il affecte le plus probablement d'anciens immigrés ou des travailleurs nationaux qui n'ont pas terminé leurs études secondaires et qui sont de ce fait en concurrence avec des immigrants peu qualifiés", expliquent les auteurs.
Ces derniers ont également trouvé "peu d'indications que l'immigration affecte de façon notable les niveaux d'ensemble de l'emploi des travailleurs nés aux Etats-Unis." En fait, un influx d'immigrés qualifiés peut même dans certaines catégories d'emplois pousser les salaires à la hausse pour les nationaux tout en contribuant à doper l'activité économique. Ces experts concluent que "l'immigration a un impact globalement positif sur la croissance économique américaine à long terme".
En terme d'impact budgétaire, les premières générations d'immigrants coûtent plus chers aux Etats et collectivités locales surtout pour l'éducation de leurs enfants. Mais la deuxième génération compte "parmi les plus solides contributeurs à l'activité économique et aux recettes fiscales dans la population américaine, payant plus d'impôts que leurs parents ou que le reste de la population née aux Etats-Unis", montrent ces travaux.
"L'étude étendue effectuée par ce groupe d'experts révèle de nombreuses retombées positives et importantes de l'immigration tant en termes de croissance économique que d'innovation ou d'entrepreneuriat, et ce avec peu ou pas d'effets néfastes sur l'ensemble des salaires ou de l'emploi pour les Américains sur le long terme", résume Francine Blau, professeur d'économie à l'université Cornell (Etat de New York) qui a présidé ce groupe d'étude et rédigé le rapport.
AFP
Créé le 22 septembre 2016 22:58Nous vous proposons aussi
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