Un proche d’Alpha Condé confie : « Il disait toujours à Balla Samoura et à Bafoé… »

L'ancien président guinéen Alpha Condé, lors d'une revue de troupes au camp Alpha Yaya Diallo

CONAKRY-Le 12 septembre 2022, le ministre de la Justice et des Droits de l'homme a annoncé un mandat d'arrêt international contre Alpha Condé, présent en Turquie depuis mai dernier pour un séjour médical qui s’apparente désormais à un exil.  L’ancien président déchu en septembre 2021 par le colonel Mamadi Doumbouya est dans le collimateur de la Justice de son pays pour des « crimes de tous ordres » commis sous son magistère.


Malgré les lourdes charges qui pèsent contre lui, l’ancien chef de l’Etat affiche une sérénité déconcertante. Le 31 décembre dernier, il affirmait dans ses vœux de nouvel an qu'il "reste et demeure le président élu de la République de Guinée", tandis que ce samedi 14 janvier 2023 des photos de lui ont inondé la toile. Certains y voit une façon de narguer la Justice qui est à ses trousses, alors que d’autres voient une façon de rassurer les guinéens sur son état de santé.

Dans quel état d’esprit se trouve-t-il face à ces cascades de dossiers sulfureux collés à lui par la justice guinéenne ? Un des anciens proches collaborateurs du président Alpha Condé qui (dit être toujours en contact avec lui) a accepté de lever un coin du voile. Parlant des crimes commis sous son régime, notre source affirme qu'Alpha Condé n'en est pour rien.

"Ils disent qu'il est incriminé pour crime de sang, mais si on va le juger dans cette affaire, l’on doit d’abord déterminer celui qui donne l'ordre et celui qui l'exécute. Est-ce lui (Alpha Condé) qui descendait sur le terrain pour exécuter l'ordre ? Non. Maintenant, qui sont ceux qui étaient sur le terrain pour le prouver ? En tout cas, un Balla Samoura ou un Bafoé ne dira jamais que Alpha Condé leur a donné instruction d'utiliser des armes contre les manifestants.

Parce qu'eux tous savent qu’Alpha Condé leur demandait de fouiller leurs hommes et leurs véhicules avant d'aller sur le terrain du maintien d’ordre. Bien que les chefs des services du maintien d’ordre se plaignaient tous en disant que les manifestants étaient armés de fusils de chasse, de frondes, de lances pierre qu’ils utilisaient contre leurs hommes (agents du maintien d’ordre), mais le Président a toujours demandé que les agents soient désarmés avant d'aller sur le terrain", a tenté de justifier cet ex proche collaborateur du président déchu, joint ce samedi 14 janvier par un journaliste d’Africaguinee.com. 

Toutefois selon une source, "si Alpha Condé et son entourage peuvent se targuer de n'avoir pas donné d'ordre pour ouvrir le feu sur des manifestants, il est cependant passible de poursuites pour complicité" dans les crimes commis sous son règne. Notre interlocuteur donne l'exemple du procès en cours sur le massacre du 28 septembre 2009, dans lequel, Moussa Dadis Camara, ancien chef de l'Etat à l'époque est poursuivi pour "complicité". 

A suivre….

Siddy Koundara Diallo 

Pour Africaguinee.com 

Tel: (00224) 664 72 76 28 

Créé le 15 janvier 2023 11:55

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