Tribunal militaire : Des visages « abattus » à l’annonce d’une décision de la cour !
CONAKRY- L’ancien Chef d’état major des armées, le Général Nouhou Thiam, et ses cinq co-accusés dans l’affaire 19 juillet, ont appris avec « amertume » que l’heure de la libération n’a pas encore sonné pour eux. Ils devront attendre encore pendant plus d’un mois en prison pour connaitre leur sort.
Le Général Nouhou Thiam et compagnie ne seront fixés sur leur sort que le 25 Février prochain, selon la décision du président du Tribunal Militaire, Elhadj Sory Keita. Apparemment cet arrêt, du président de la cour n’a pas été du goût des prévenus qui ont aussitôt marqué leur désapprobation avec des hochements de la tête.
‘’ Nous sommes ahuris et désemparés’’, s’exclame un des détenus entourés de proches et de curieux. Pour ce second accusé, le visage pâle, les mots sortent à peine ‘’remettons –nous à la sagesse de la cour, c’est ce que le bon Dieu à prévu pour nous. Nul ne peut échapper à son destin’’ s’est lamenté ce militaire qui est sous les verrous depuis bientôt cinq ans.
Maitre Salifou Béavogui avocat de la défense, estime qu’il n’ ya pas de « désertion ni de violations de consignes militaires ». Selon l’avocat, ce sont des innocents qui retournent encore en prison pour un mois.
‘’ Ma joie est partagée de voir la fin du procès (…), mais j’ai en même temps le cœur meurtri et la tristesse de voir encore nos clients retourner en prison, alors qu’on devait les libérer aujourd’hui en raison du fait que le dossier soit vide. Le tribunal devait se prononcer sur siège aujourd’hui même. Je n’en vois pas la raison de ce long renvoi, mais hélas une fois encore, nous ne pouvons que nous soumettre à cette décision, qui est malheureusement sans recours’’ a regretté l’homme à la robe noire.
Joachim Gbilimou, de la partie civile a de son côté, apprécié cette décision du président du tribunal qui renvoi le verdict le mois prochain.
‘’ Aujourd’hui le tribunal militaire vient de mettre fin au débat dans ce dossier. La décision d’aujourd’hui relève de la discrétion du président et un mois pour délibérer ce n’est pas loin du tout. C’est habituel dans le prétoire guinéen’’ a rappelé Maitre Joachim Gbilimou.
Ces officiers avaient été interpellés au lendemain de l’attaque qui avait visé le domicile privé du Président Alpha Condé. C’était dans la nuit du 18 au 19 juillet 2011, lorsqu’un commando lourdement armé a attaqué la résidence privée du Chef de l’Etat guinéen à Kipé. Une dizaine de militaires ainsi que des civils avaient été interpellés les jours suivant.
BAH Boubacar LOUDAH
Pour Africaguinee.com
Tel: (+224) 655 31 11 13
Créé le 22 janvier 2016 12:02Nous vous proposons aussi
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