Trafic maritime : La Guinée se dote d’un système de détresse et de sécurité
La Guinée a sollicité et obtenu un financement d’un montant de 3 millions d’euros du Royaume de Belgique pour l’installation d’une station côtière, avec pour objectif l’installation d’un système de détresse et de sécurité maritime. Le projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des conventions internationales et des recommandations de l’Organisation mondiale maritime internationale (OMI) en matière de sauvegarde de la vie humaine en mer et de recherche de sauvetage. Le projet est constitué de 3 composantes à savoir :
– Premièrement, la mise en place de solutions utilisées dans le cadre du système mondial de détresse et de sécurité maritime et pour la diffusion de renseignements sur la sécurité maritime.
– Deuxièmement, la fourniture, l’installation et la mise en service d’un système de surveillance du trafic maritime.
– Troisièmement, l'installation d’un système d’alimentation électrique de secours sur les 3 sites où seront installés les équipements à savoir Sandervalia, Kassa et Kamsar.
Le directeur de la Marine marchande, Mamoudou Diallo, a expliqué qu’avec le développement du trafic maritime au niveau de Conakry et dans les zones minières de Boké et Boffa notamment et l’accroissement de la pêche industrielle et semi industrielle dans l’espace maritime guinéen, la sécurité de la navigation est devenue une priorité du Gouvernement.
“C’est dans ce cadre que le projet a été inscrit dans le plan d’action du ministère des Infrastructures et des transports. Sa mise en œuvre permet de disposer d’un système d’écoute et de communication qui couvre toute la façade maritime en vue de prévenir les accidents, les actes illicites contre les navires et leurs équipages, déclencher les opérations de recherche et de sauvetage en cas d’incidents. Le projet participe aussi à la lutte contre la pêche INN en déclenchant des signaux d’alerte pour les navires effectuant cette activité dans nos eaux territoriales”, a expliqué Mamoudou Diallo.
En plus de ses composantes ci-dessus mentionnées, le projet comporte un volet formation du personnel guinéen qui sera déployé sur les sites pour assurer l’exploitation et la maintenance des équipements.
Conformément aux dispositions de l’accord de financement, un cahier de charge a été élaboré en concertation avec l'Agence belge de la coopération (Enabel). La société belge SAIT Securitas, leader mondial dans le domaine, a, ensuite, été retenue pour la fourniture et l’installation des équipements.
Compte tenu de la spécificité de l’activité, la Marine marchande a sollicité et obtenu du ministère en charge des Finances qu’une consultation restreinte soit organisée pour le recrutement d’une société devant assurer l’installation des équipements. C’est à l’issue de l’obtention de cette dérogation que la société Securitas a été retenue à la suite d’un appel d’offres.
Selon le chronogramme défini dans le cahier et le contrat signé avec le fournisseur en décembre 2019, le délai d’exécution des travaux est fixé à 10 mois.
“L’un des gros défis à relever maintenant est lié à la construction des bâtiments devant abriter les équipements sur les trois sites. Cette composante relève de l’État et représente sa participation à la mise en œuvre du projet”, a ajouté M. Diallo.
Le projet est le résultat d'un excellent partenariat que la société SAIT SECURITAS développe avec la Marine marchande de Guinée qui est le maitre d'ouvrage. “Le projet permet à la Guinée de disposer d'équipements ultra-modernes pour assurer les missions de la convention SOLAS (Serge of Life at the sea) et prévenir les actes illicites en mer. SAIT SECURITAS va poursuivre la mission que vous nous avez confiées jusqu'au lancement des opérations sur les trois sites : former les opérateurs, et assurer la maintenance du système. Nous allons honorer tous nos engagements et vous serez entièrement satisfaits de notre expertise. C'est cela notre devise : satisfaire toujours nos clients”, a rassuré Wim Casteleyn, le Chef de projet senior Securitas
Présidant la cérémonie, le Secrétaire général du ministère des Infrastructures et des transports a rappelé que la sécurité de la navigation dans les eaux territoriales guinéennes est l'une des priorités assignées à son département. “L'installation d'un système de détresse et de sécurité maritime s'inscrit dans cette optique. C'est pourquoi, mon département accorde du prix à ce projet qui figure dans notre plan d'action.
Je suis heureux de constater qu'une étape importante vient d'être franchie à travers l'installation de l'ensemble des équipements techniques définies dans le cahier de charges. Je note également que les essais techniques sont concluants, ce qui atteste de la qualité du matériel livré par la Société SAIT SECURITAS et confirme les bonnes impressions contenues dans le rapport de notre Ambassadeur à Bruxelles, avant l'embarquement du matériel pour Conakry”, a souligné M. Patrice Toupou.
Abdoul Malick Diallo
Pour Africaguinee.com
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Créé le 9 février 2022 13:53