Torture en Guinée : des hauts gradés de l’armée dans le collimateur de la Justice…
CONAKRY-Deux hauts gradés de l’armée guinéenne, accusés d’actes de tortures sur des citoyens, sont dans le collimateur de la Justice.
Le Général Nouhou Thiam, ancien chef d’état-major du régime de la transition, commandant Sékou Resko Camara, ancien gouverneur de la ville de Conakry, et commandant Aboubacar Sidiki Camara dit « De Gaulle », ancien chef de la sécurité présidentielle, décédé en 2014, sont poursuivis pour des faits d’exactions remontant en 2010, entre les deux tours de l’élection présidentielle.
En mai 2012, la FIDH et l’OGDH, aux côtés de 16 victimes d’actes de torture, avaient déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du Tribunal de première instance de Dixinn pour des faits de torture commis à l’encontre des plaignants, à l’escadron mobile de Hamdallaye. L’information judiciaire a pris fin il y a déjà plus de deux ans. Aujourd’hui, ces institutions de défense des droits humains estiment qu’il est urgent qu’un procès soit organisé dans les meilleurs délais.
Selon l’OGDH et la FIDH, le 23 octobre 2010, entre les deux tours de l’élection présidentielle, des personnes avaient été arrêtées, arbitrairement détenues et torturées à l’Escadron de la gendarmerie mobile de Hamdallaye.
A l’époque, plusieurs hauts responsables politiques et militaires en fonction au moment des faits ont été formellement mis en cause. Il s’agit de l’ancien gouverneur de la ville de Conakry, M. Sékou Resco Camara, de l’ancien chef d’état-major du régime de la transition, M. Nouhou Thiam et du commandant Aboubacar Sidiki Camara dit « De Gaulle », ancien chef de la sécurité présidentielle, décédé en 2014, quelques mois après la fin de l’information judiciaire.
L’OGDH et la FIDH appellent le gouvernement et les autorités judiciaires à réagir rapidement en faveur de la lutte contre l’impunité et du droit des victimes à la justice. L’organisation de ce procès, attendu de longue date, est un enjeu fort pour la crédibilité du système judiciaire guinéen, estime ces organisations de défense des droits humains dans une note en date du 24 octobre 2016.
Affaire à suivre…
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 27 octobre 2016 10:03Nous vous proposons aussi
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