Sylla interpelle Doumbouya : « 39 mois c’est trop, il ne faut pas tout imposer par la force sinon… »

Mamadou Sylla et Mamadi Doumbouya

CONAKRY-Les langues continuent de se délier au sein de la classe politique au lendemain de l’annonce de la durée (39 mois) de la transition par le colonel Mamadi Doumbouya.


C’est le cas de Mamadou Sylla, qui ne cache pas sa « surprise ». Le président du parti Union Démocratique de Guinée (UDG), qui a été joint au téléphone par Africaguinee.com, a estimé que les 39 mois sont « trop ».

« On a été très surpris très honnêtement. Et, il faut dire que la durée (39 mois) qui a été annoncée est trop. On voit que les situations sont presque similaires au Burkina (36 mois), au Mali aussi où la junte deux ans supplémentaires. On note que la Cedeao n’est pas d’accord avec tout ça », a déclaré le président de la Cored.

Mamadou Sylla précise que sa coalition avait proposé une durée de 30 mois à partir de la prestation de serment du président de la transition. « Beaucoup de coalitions étaient dans la fourchette de deux ans. On s’attendait à une durée nettement inférieure à celle que le président a annoncé hier », a-t-il martelé.

Lire aussi-Le parti de Sidya Touré rejette la durée de la transition : "C’est excessif…on n’est pas d’accord"

Mamadou Sylla craint que cette situation n’engendre des crises dans le pays. « Sans doute, il y aura des crises à l’interne, si on ne s’entend pas ».

Soutenant que la durée de la transition qui est de 3 ans trois mois (39 mois), résulte des consultations menées auprès de toutes les composantes de la Nation, Mamadi Doumbouya a déclaré que le processus en cours a pour finalité, de restaurer, de renforcer la démocratie et l'État de droit. « Je ne décide pas seul, j'agis avec tout le monde », a-t-il précisé. Mais Mamadou Sylla lui recommande à encore plus d’ouverture vis-à-vis de la classe politique.

« Il faut que le président de la transition puisse accepter d’ouvrir le vrai dialogue avec la classe politique. C’est très important. On ne doit pas tout imposer par la force et partout. Sinon, c’est difficile et il risque de faire face à des remous sociaux. L’ancien président qui a été renversé, c’était son problème. Pour éviter qu’on ne retombe dans les errements du passé, j’invite le colonel d’ouvrir le vrai dialogue, que tout le monde puisse parler, discuter, et s’entendre », a-t-il lancé.

A suivre…

 

Africaguinee.com

Créé le 1 mai 2022 14:08

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