Souleymane Bah Thiâ’nguel : « UFDG, je suis. UFDG, je reste »
PARIS- Souleymane Bah « Thiâ’nguel » a t-il réellement quitté l’Union des Forces Démocratiques de Guinée ? Alors que la rumeur circule depuis ce matin sur les réseaux sociaux, le conseiller en communication de Cellou Dalein Diallo vient de s’exprimer.
Dans cette interview, Souleymane Bah Thiâ’nguel est revenu sur sa nouvelle aventure professionnelle, ainsi que sur d’autres sujets liés à l’actualité politique de son pays.
AFRICAGUINEE.COM : Vous êtes annoncé depuis quelques jours à la radio Espace en qualité de « Journaliste-chroniqueur », peut-on savoir qu’est-ce qui a motivé votre départ de Lynx Fm ?
SOULEYMANE BAH « THIÂ’NGUEL » : Effectivement, je commence une nouvelle chronique sur Espace FM. J'ai voulu changer d'air, tout simplement. C'est pas plus compliqué que ça. Vous savez, dans mon parcours professionnel, je n'ai quasiment jamais été salarié en tant que tel dans une entreprise. J'ai presque tout le temps été consultant en signant des contrats précis pour des résultats précis que je dois fournir sur une période déterminée. Quand on a besoin de mon expertise, je viens et une fois que j'ai livré le produit pour lequel j'ai été recruté, je m'en vais. Cela me permet de conserver ma liberté, mon indépendance à laquelle je tiens plus que tout et de diversifier mes expériences. Chaque nouveau contrat est une nouvelle expérience qui enrichit mon parcours et ouvre d'autres perspectives.
Quel sera le contenu de la rubrique que vous animerez ?
Le contenu sera un regard cru et humoristique de l'actualité. La chronique s'appelle LE VILAIN PETIT THIÂ'NGUEL, en référence évidemment à l'expression "le vilain petit canard" qui signifie : une personne pour laquelle on a du mépris, une personne qu'on n'aime pas du fait de sa différence physique, morale… évidemment, c'est de l'ironie. En tout cas j'espère que ça se révélera comme tel, parce que je détesterais qu'on me déteste (rires). Très sérieusement, je ferais cette chronique non pas pour qu'on m'aime en tant que Thiâ'nguel, mais qu'on s'intéresse à ma lecture, à mon traitement de l'actualité. En même temps, je ne suis pas dupe. Je sais bien qu'aux yeux de certains je suis et resterais le vilain petit canard au sens littéral de l'expression.
Vous êtes en France, comment vous allez faire pour animer cette rubrique ?
Ce sera soit du direct par le téléphone, soit j'enregistrerais pour l'envoyer. L'enregistrement sera traité par les techniciens et diffuser
Des rumeurs font état de votre départ de l’UFDG pour mieux vous consacrer à votre nouvelle carrière professionnelle. De quoi s’agit-il exactement ?
Il y a méprise. C'est une confusion. En fait, dans une interview chez un des confrères, Lamine a parlé de mon arrivée et de celle d'Ahmed Kourouma sur Espace. Il a dit: "ils sont libres désormais politiquement". Je pense qu'Ahmed Kourouma n'étant plus dans un parti politique (enfin, à ce que je sache), mon très petit djakanké de Guirassy nous a mis dans la même besace. Il n'avait certainement pas bu sa petite calebasse de lait matinale, donc tout était gnakhami dans sa tête (rires). Mais en termes de com, c'est tout bénef pour lui, parce que l'affaire a inondé Facebook. Je lui ai même dit tout à l'heure qu'il faut qu'on renégocie le fric que je dois toucher. Sérieusement, si jamais je devais quitter l'UFDG un jour, je dis bien si jamais, ce n'est pas par l'intermédiaire d'une autre personne que moi que les gens l'apprendront. Je ne me suis pas caché pour venir, je ne me cacherais pour partir. Je sais que la cohérence et la constance sont une denrée rare dans notre espace politique, mais moi je ne mange pas de ce pain-là. Il est trop pourri. Il me filerait la diarrhée. Ma conviction est que le combat que je mène au sein de l'UFDG est juste. Si un jour, j'avais l'autre conviction qu'on dévie de ce qui est le fondement de mon engagement, alors j'annoncerai moi-même mon départ. Mais encore une fois, il y a eu une incompréhension entre Lamine et journaliste qui a écrit ce papier. UFDG, je suis. UFDG, je reste.
Quel regard portez-vous sur l’actualité politique de votre pays ?
Mon regard sur l'actualité du pays est que ça chlingue au point que Dieu lui-même pour éviter le coma pestilentiel a enfoncé du coton trempé d'alcool dans ses narines irritées, ça pue au point que les toilettes du palais du peuple passeraient pour le palais des pharaons. Pour le reste, je vous donne rendez-vous le 07 septembre sur Espace FM.
Entretien réalisé par Boubacar 1 Diallo
Pour Africaguinee.com
Tél. : (+224) 655 31 11 12
Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: Interviews