Son passage à la Crief, Mamadi Doumbouya, la dette : les révélations de Mohamed Keita…

Mohamed Keita, ancien ministre des Transports

CONAKRY- L’ancien ministre des Transports, Mohamed Keita, vient de faire de nouvelles révélations. Cet ancien collaborateur d’Alpha Condé qui a passé environ six mois à la tête du département des Transports révèle qu’il a été interrogé par les enquêteurs de la Crief (Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières).


Que se sont-ils dit ? M. Keita, interrogé par Africaguinee.com, dans la foulée de son refoulement à la frontière Kourémalé, lève un coin du voile sur la dette que l’Etat guinéen lui dans le cadre d’un contrat d’acquisition d’un « cargo militaire ».

Combien l’Etat lui reste-t-il devoir ? Que s’est-il dit avec Mamadi Doumbouya à propos ? L’ancien ministre des transports fait des confidences. Explications.  

"On m’a invité à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (Crief). Il s’est avéré que l’Etat guinéen me doit un million huit-cent trente-quatre mille dollars (1.834.000 dollars Us). Ils ont reconnu, j’ai tous les papiers. Je ne dois absolument rien, je n’étais même pas de la fonction publique. J’avais ma compagnie aérienne « Guinée inter Air » qui desservait l’intérieur du pays et la sous-région. Tout le monde connait ça. L’Etat guinéen m’a fait venir pour obtenir un avion : un cargo pour l’armée.

J’ai amené l’avion.

Mais les partenaires ont refusé de signer avec l’Etat parce qu’ils savent que l’Etat est un mauvais payeur. Malgré tout, j’ai amené l’avion qui est arrêté à l’avion militaire. L’Etat n’a payé que la première tranche. A cause de la deuxième tranche, qui fait près de deux millions de dollars Us, ma compagnie a chuté.

J’étais obligé de payer l’argent des partenaires. J’ai tous les papiers et tous les documents juridiques incontestables. Eux-mêmes ont vu, avec toutes les lettres échangées entre les deux ministères, pour mon paiement. La Crief et les gendarmes qui m’ont interrogé peuvent en témoigner. Je leur ai dit si on est un Etat de droit, on me paie ma créance, je crée ma compagnie.

Je n’ai fait que six mois au ministère des Transports. Pendant cette période, je n’ai exécuté aucun budget. En mon temps, je n’ai pas absolument négocié aucun projet. Tout est vérifiable. Je n’ai pas eu à gérer un budget parce que celui-ci était (prévu) au mois de novembre et il y a eu coup d’Etat au mois de septembre. Tout était clair.

On s’était séparé sur cette note. Eux-mêmes avaient dit que je n’avais rien à expliquer ou à justifier. Parce que je n’avais rien géré. Mais en Guinée, les gens aiment la sensation. Je n’ai aucune raison pour fuir mon pays.

Si je voulais partir en occident, j’allais poser le problème. Je l’avais fait auparavant, je n’ai pas rencontré d’objections, alors pourquoi je vais fuir ? Cette fois-ci, c’est un cas de force majeure parce que réellement j’ai des douleurs.

Je n’ai aucun souci, puisque je n’ai jamais géré dans la fonction publique. Dès que j’ai terminé mes études, je suis rentré avec ma société, une compagnie aérienne que tout le monde connait en Guinée.

Dans un de mes échanges avec le président Mamadi Doumbouya, je lui ai dit : l’avion que j’ai fourni (à l’Etat) est arrêté à l’aviation militaire. Il m’a dit (l’air étonné) : ah bon ? J’ai répondu par l’affirmative. Lui-même a dit : alors ça on doit vous payer. Je lui ai répondu : Peut-être, lorsque vous aurez les moyens, vous allez me payer, mais pour l’instant je ne vous harcèle pas parce que la situation est difficile. C’est ce que je lui ai dit".

A suivre…

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 112

Créé le 4 mai 2022 12:49

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