Situation sociopolitique : « La république est en danger », dixit Jean Marie Doré

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CONAKRY- Très remonté contre le gouvernement d’Alpha condé, le leader du parti de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG) a haussé le ton contre les ‘’exactions’’ commis récemment sur sept membres du conseil de district de Zogota. L’ancien Premier ministre y voit de deux poids deux mesures sur la gestion des violences en Guinée, a constaté sur place Africaguinee.com.
 
Mardi, devant la presse, Jean Marie Doré a insisté pour que le gouvernement s'en explique un jour ou l'autre sur l'exécution à ‘’froid’’ des membres du Conseil de district de Zogota, localité située dans la région de Nzérékoré. Pour d’amples explications, nous vous livrons le contenu de son propos.
 
  « Il y a un événement grave, dont on ne parle plus et qui n'a pas trouvé sa solution. Récemment, un jeune a été frappé à mort par des gendarmes à Kankan et il en est mort. Puis, un autre aussi a été frappé et exécuté de la même manière. Et immédiatement, le gouvernement a relevé de leurs fonctions trois hauts officiers de la gendarmerie, qui étaient censés avoir été les responsables ou avoir laissé faire commettre ces actes illégaux. Je félicite le gouvernement d'avoir réagi ainsi fortement mais là où je ne comprends plus le gouvernement, c'est qu'à Zogota, un Conseil de district a été liquidé dans sa totalité, et le gouvernement avait promis de faire un rapport et jusqu'au moment où je vous parle, peut-être c'est l’excédent des charges d’État qui empêche le Président de signer le rapport, mais jusqu'ici, on veut faire passer pertes et profits l'exécution à froid par des agents en uniforme venus dans des véhicules des forces armées trainer les corps, en émasculer et jusqu'ici, on ne dit rien. C'est pourquoi, si je me félicite que des familles, qui ont souffert de la mort de leurs enfants à Kankan ont pu voir les responsables suspendus de leurs fonctions, ce qui est positif, je me perds dans l'obscurité des affaires de l’État, quand je n'entends rien venant de Zogota. 
 
Il faut que le gouvernement nous désigne le responsable de la mort des sept membres  du Conseil de district exécutés, les corps trainés dans la boue à Zogota. Est-ce parce que les deux dossiers ne sont-ils pas sur le même parallèle ? Franchement, je l'ignore. Il faut que je le dise haut et fort (il hausse le ton). Ce n'est pas normal (plus fort). Il faut que le gouvernement s'en explique un jour ou l'autre sur l'exécution à froid des membres du Conseil de district, une portion de l'autorité de l'Etat (il hausse le ton). La république est en danger. En plus, il y a des événements qui se sont produits à Koulé, à N'zérékoré et à Gueckédou. On demande des explications, malheureusement, ces explications ne viennent pas. Puis, on envoie deux officiers faire signer des papiers à des citoyens. Est-ce que les problèmes entre les Peuls et des Soussous ont-ils fait l'objet d'un pacte ? Tout ceci, c'est pour égarer des gens. Pourquoi Matoto signerait un pacte particulier avec Ratoma ? Je n'accuse personne mais je constate des dégâts et les faits sont là, ils sont têtus. »
 
  Aliou BM Diallo
Pour Africaguinee.com
(+224) 664 934 624
 
Créé le 24 décembre 2013 19:28

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