Simandou-gate : Mamadie Touré la veuve de Conté « disculpée » par Beny Steinmetz ?
PARIS-Le milliardaire israélien Beny Steinmetz a été entendu comme témoin par un tribunal arbitral privé ce mercredi 24 mai à Paris, dans un procès opposant la Guinée à BSGR, appris Africaguinee.com.
Le CIRDI (Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements) a auditionné le célèbre milliardaire empêtré dans plusieurs affaires de corruption touchant les mines, pendant 3 heures. Le diamantaire se trouvant en résidence surveillée en Israël a été entendu par vidéo-conférence.
Simandou-gate, de quoi s’agit-il ?
Le Simandou-gate est une gigantesque affaire de corruption ayant plusieurs ramifications qui touchent les gisements de fer encore non exploités dans les montagnes de Simandou dans le sud de la Guinée. A son arrivée au Pouvoir en 2010, Alpha Condé a mené une guerre sans merci contre le diamantaire israélien pour récupérer les blocs 1 et 2 de Simandou que Steinmetz aurait acquis en 2006 par la corruption puis revendu 51 % des droits pour 2,5 milliards de dollars, au géant du fer brésilien Valé.
Une louche affaire aux yeux des nouvelles autorités guinéennes, qui ont aussitôt engagé une bataille pour retirer la Convention et des Titres miniers de cette société et décidé de son exclusion de la procédure de réattribution. Jugeant la procédure d’acquisition frauduleuse.
Du rôle de Mamadie Touré…
La quatrième épouse du président guinéen Lansana Conté, décédé en décembre 2008, après 24 ans de règne sans partage a été entendue dans cette affaire par le FBI aux Etats-Unis où elle vit depuis la mort de son époux. En juin 2016, elle a été citée dans le scandale des Panama-papers, une gigantesque affaire d’évasion fiscale révélé par plusieurs journaux internationaux.
En effet, dans cette enquête journalistique, il était expliqué que Mamadie Touré a pris les commandes en 2006, de la société Matinda Partners and Co Ltd, basée aux îles Vierges britanniques, l’un des lieux où prospèrent les évasions fiscales.
Selon les documents internes de la firme panaméenne Mossack Fonseca d’où est partie la fuite, c’est une société genevoise de gestion de fortune, Agefor SA, qui l’a enregistré et a orchestré le montage financier complexe pour dissimuler le mieux possible le nom de la première dame.
Comment ? A travers d’autres véhicules financiers comme Beneficence Foundation, actionnaire de Matinda, dont le gérant n’est autre qu’Agefor SA. Mamadie Touré, est accusée de s’être servie d’une cette société offshore pour obtenir les blocs 1 et 2 de Simandou Sud, au bénéfice de BSGR du diamantaire israélien Benny Steinmetz, moyennant 5,3 millions de dollars.
Interrogé sur le rôle supposé de Mamadie Touré dans cette affaire, Beny Steinmetz a dit qu’il ne la connait pas, explique La Tribune de Génève. Il a cependant admis avoir entendu parler d’elle entre 2010-2011.
Concernant les pots de vin que BSGR aurait versé à la veuve du président Conté, pour obtenir les blocs 1 et 2 de Simandou, Bény Steinmetz répond sèchement qu’elle n'apparaît pas dans la comptabilité de BSGR, indique la même source.
Quant au rôle de Frédéric Cilins, l’homme d'affaires français qui aurait servi d’intermédiaire entre BSGR et Mamadie Touré, le milliardaire Israélien a indiqué que ce dernier aurait agi sans son autorité.
Affaire à suivre…
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 25 mai 2017 19:45Nous vous proposons aussi
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