Seydouba Sacko : « Je ne suis pas prêt à baisser les bras… »
CONAKRY-Le maire de Matam Seydouba Sacko n’est pas prêt à « baisser les bras ». Limogé lundi 14 février par Mamadi Doumbouya, l’édile de Matam accusé de détournement de fonds, confie qu’il va laver son « honneur ».
AFRICAGUINEE.COM : Vous avez été limogé pour des faits présumés de détournement de deniers publics. Comment réagissez-vous ?
SEYDOUBA SACKO : Pour le moment je me réserve de tout commentaire autour de ce décret en attendant que je m’entretienne avec mes chefs.
Toutefois, à ma connaissance, on m'accuse d'avoir détourné 82 millions de francs guinéens. C'est une ONG qui a demandé un service à l'UNICEF qui a apporté un chèque de 82 millions de francs guinéens. Il a été remis à cette ONG, mais la gestion a été tenue par le donateur et le Ministère de l'administration du territoire. Les 40 millions Gnf m'ont été remis devant tout le monde et j'ai remis la somme devant tout le monde également. Donc, je ne comprends pas pourquoi on m'accuse pour ça, je ne le sais pas.
Vous aviez eu des ennuis comme ça au paravent. Est-ce que vous pensez à un acharnement contre votre personne ?
Pour le moment non, parce que depuis que je suis né c'est la première fois de subir une telle humiliation. Parce que c'est ma dignité qui est touchée dans ce problème sincèrement parce qu'il n'y a pas un Maire à Conakry ici qui est plus méfiant que moi.
Qu’envisagez-vous de faire ?
J'ai déjà mentionné dans mon communiqué que je ne suis pas prêt à baisser les bras. Le président a bien dit que la justice sera la boussole pour orienter tous les guinéens. Donc ni moi ni mes chefs ne baisseront les bras. Parce que moi je ne reconnais pas ce détournement.
Avez-vous été entendu par la CRIEF ?
Moi je ne connais même pas le siège de CRIEF. Comment est-ce qu'on peut m'entendre à la CRIEF alors que je ne connais même pas le siège de cette structure ? Je n'ai jamais été entendu.
Avez un message à livrer à ceux qui vous ont élu à la tête de la commune de Matam ?
Pour le moment je n'ai rien à dire à mes populations, tellement que j'ai honte d'eux, j'ai honte. Je vais laver mon honneur avant de revenir. J'attends que l'ordre soit donné par mes chefs.
A suivre…
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 16 février 2022 13:53Nous vous proposons aussi
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