Santé : Tenue à Conakry de l’atelier de capitalisation du projet PASA2…

CONAKRY- Le Projet d’appui au renforcement du système de santé (PASA2) a organisé un atelier de capitalisation les 12 et 13 mai 2023 à Conakry. Cet atelier a regroupé des cadres du ministère de la Santé, des PTF et agences d’implémentation. Objectif, échanger sur les activités et résultats atteints, partager les connaissances acquises et identifier les activités et pratiques innovantes afin de capitaliser les acquis du projet.

Visant à améliorer l’état de santé des mères et des enfants de moins de 5 ans, le projet PASA2 est cofinancé par l’Union européenne, l’Allemagne et la France à hauteur de 26,35 millions d’euros (environ 250 milliards de francs guinéens) dans la région de N’Zérékoré et les préfectures de Kérouané et Kissidougou. Le projet PASA2 est mis en œuvre par Expertise France et la Coopération allemande au développement.

Courant la période 2019-2023, le projet PASA2 a permis d’atteindre plusieurs résultats dont entre autres :

– Du côté d’Expertise France :

1. la construction dans les délais de 15 structures sanitaires qui seront équipées avec un transfert au ministère de la santé en mai 2023 ;
2. la conception des normes nationales en matière d’infrastructures et d’équipements au niveau district ainsi que leurs plans types ;
3. la mise à jour de la politique nationale de maintenance et sa budgétisation ;
4. la formation d’une vingtaine de maintenanciers biomédicaux des hôpitaux de la région et de leurs équipements ;
5. l’équipement du département biomédical de l’IST (Institut des Sciences et de la technologie) de Mamou et la formation de ses enseignants ;
6. le renforcement des compétences en marchés publics, en gouvernance budgétaire et financière de plus de 200 cadres du ministère de la santé au niveau central et régional ;
7. la conception des statuts et de contrats programme entre 4 EPA et les ministères de la tutelle technique (MSHP) et la tutelle financière (MEF) ;
8. l’accompagnement de la DAF (Division des Affaires Financières) du ministère de la santé pour améliorer ses procédures et la qualité de ses services ;
9. l’appui au ministère pour la conception des PAO et le CDMT de 2020 à 2022 ;

10.la formation des inspecteurs généraux de la santé (IGS) et le financement de plus de 60% de leurs activités afin de renforcer le contrôle sur le terrain.

– Du côté de la GIZ :

1. la réalisation d’outils numériques en ligne à disposition des professionnels de santé et du grand publique pour l’information sur la santé

(https://portail.sante.gov.gn/ https://kouyé.com/ https://osc-guinee.org/ ).

2. 461 personnes formées sur le monitorage amélioré (formateurs et prestataires) et la réalisation de 32 monitorages sur le terrain.
3. l’organisation de 10 mentorats auprès de 10 centres de santé qui ont permis de former 100 personnels de santé majoritairement des femmes sur des cas concrets de soins obstétricaux ;
4. 6 campagnes de collecte de sang organisées dans 6 hôpitaux avec la collecte de 452 poches et la redynamisation du système régional de transfusion sanguine ;
5. la formation de 22 décideurs et chargés de données (IRS, DPS, DH) de la région sanitaire de N’Zérékoré et les districts de Kérouané et Kissidougou sur l’utilisation de la nouvelle plateforme DHIS2
6. Pour l’intensification des activités de prévention de la pratique des MGF et des problèmes de santé qui en résultent, il y a eu la réalisation des recherches action sur les MGF pour la promotion de l’abandon de la pratique des MGF en Guinée (80 participants directs, 1157 personnes touchées dans les consultations communautaires, 9235 personnes touchées par les sessions de dialogue communautaires, 447 personnes touchées lors des réunions publiques) ;
7. Le renforcement des capacités, l’équipement, la création et/ou redynamisation de 88 COSAH (Comités d’hygiène et de santé) et CORSAH avec l’élaboration des budgets de santé communautaire des communes pour les PDL (Plans de Développement Locaux).
8. La mise en place de la plateforme régionale multisectorielle de coordination de la Santé Communautaire en 2021 et la tenue de plusieurs réunions de la plateforme nationale multisectorielle de coordination de la Santé Communautaire ;
9. L’appui à la production et la rediffusion de 440 spots radios et de 24 émissions interactives sur les thématiques de mariage précoce, IST/VIH, CPN, CPoN et la planification familiale.

Le Secrétaire général du ministère de la santé et de l’hygiène publique qui a lancé les travaux de l’atelier, a expliqué que le projet PASA2 est un fleuron du département dont les impacts sont vus au niveau central et déconcentré.

« Au niveau central, ce projet a amélioré notre gouvernance de système de santé et a mis en un accent particulier sur la gestion des ressources humaines, la gestion financière mais aussi le renforcement de notre service d’inspection générale de la santé et de notre service qui s’occupe des infrastructures et des équipements. Sur le terrain,  une trentaine d’infrastructures de santé ont été réalisées avec une qualité extraordinaire. Ces infrastructures viennent d’être mises à la disposition des populations », a expliqué Dr Mohamed Lamine Yansané avant de revenir sur l’importance de cet atelier.

« Cette séance de capitalisation est quelque chose d’important parce que chaque projet va finir mais quel impact il laisse et comment on peut assurer l’après projet ? Donc, toutes ces questions ont été discutées au cours de cet atelier et chacun des acteurs présents ici a pris des engagements en termes de consolidation de tout ce qui a été fait dans le cadre de ce projet », a ajouté Dr Mohamed Lamine Yansané.

Le Chef section santé de la délégation de la Délégation de l’Union européenne en Guinée a quant à lui, dit être très heureux de participer à cet atelier de capitalisation. Il a cité quelques résultats enregistrés à travers ce projet.

« Le projet a eu de très bons résultats qui ont été fortement appréciés par les différents partenaires, au niveau ministère, au niveau régional, mais surtout au niveau des populations. Le projet a eu des impacts importants d’un point de vue d’impulsion aux reformes, aux soutiens de la situation financière au niveau du ministère, des questions des normes, de construction, des équipements, des avancées ont été faites dans le domaine des ressources humaines et d’autres avancées ont été enregistrées par rapport à toutes les questions d’accompagnement, de suivi, de soutien, de formation pour mettre en place un système sanitaire de qualité sur le terrain », a aussi expliqué Enrico Colombo.

Pour sa part, l’inspecteur régional de santé de N’zérékoré a laissé entendre que la région sanitaire de N’zérékoré a été le principal bénéficiaire du projet PASA2. Il  dit être satisfait des acquis qui ont été enregistrés.

« Le projet PASA2 a été une innovation, ce projet est parvenu à faire des choses qu’on ne croyait pas lors du démarrage à cause de tout ce qu’on avait vécu avec le PASA1. Mais le PASA2 a soutenu le fonctionnement des directions régionales, des directions préfectorales. Le PASA2 a contribué au renforcement des capacités de tous les décideurs au niveau déconcentré et au niveau central mais aussi au renforcement des capacités des agents de santé au niveau de nos structures.

Le projet PASA2 a soutenu toutes les activités de supervision, de coordination, de suivi et évaluation, des directions régionales et des directions préfectorales de la santé de la région de N’zérékoré y compris les préfectures de Kérouanè et de Kissidougou avec le monitorage amélioré, avec l’appui à la mise en œuvre de la santé communautaire pour aller vers une couverture santé universelle, avec l’appui aux renforcements des capacités dans le cadre de la gestion administrative et financière, dans le cadre de l’élaboration et de l’exécution du budget au niveau de l’inspection régional et des directions préfectorales.

Le projet PASA2 a contribué à changer notre manière de gestion des différentes directions et inspections que nous avons dans la région de N’zérékoré. Avec le projet PASA2 nous avons connu la construction d’infrastructures innovantes et c’est la première fois d’ailleurs que dans notre pays grâce à ce projet qu’on ait des normes d’infrastructures et d’équipements dans le secteur de la santé et avec la réalisation des infrastructures, avec un respect strict des délais d’exécution et de tout le cahier de charge », a aussi détaillé Dr Pépé Bilivogui.

A rappeler que le projet PASA2 a été lancé en novembre 2019. Il prendra fin en ce mois de mai 2023.

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 666 134 023

Créé le 15 mai 2023 16:08