Sanctions de la CEDEAO : Après le Mali, la Guinée dans le viseur de l’organisation sous régionale?

Colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition guinéenne

ABUJA- Le main de la CEDEAO n’a pas tremblé dimanche 09 janvier contre les autorités militaires du Mali. Les dirigeants de cette organisation, réunis à Accra, ont imposé des sanctions économiques, financières, diplomatiques sévères contre ce pays voisin à la Guinée. Une manière pour eux de punir le non-respect des engagements pris par le gouvernement de transition du Mali pour un retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais.


Après ces sanctions prises contre le Mali, la Guinée doit-elle s’inquiéter ? Théâtre d’un coup d’Etat le 05 septembre, la Guinée tout comme le Mali vit dans une transition dont la durée reste toujours un mystère.

Quatre mois après le coup d’Etat, la junte militaire qui a reversé Alpha Condé n’a pas décliné la durée de la transition. Le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement) dirigé par colonel Mamadi Doumbouya tâtonne alors que le CNT, organe législatif censé définir la durée de la transition n’est pas encore mis en place. Une situation qui agace la CEDEAO.

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L’organisation sous-régionale a exprimé dimanche dernier un « regret » par rapport à l’absence d’un calendrier électoral et la non mise en place du Conseil national de transition (CNT).

Elle décidé de dépêcher une mission à Conakry pour discuter avec la junte du processus de Transition. Bien qu’aucune date ne soit pour le moment pas annoncée, elle ne devrait pas tarder, car le temps presse. Six mois, c’est ce qu’exige la CEDEAO à la junte pour un retour à l’ordre constitutionnelle.  

Toutefois, Nana Akufo-Addo et ses pairs semblent pour le moment vouloir manier la « bâton et la carotte » avec Mamadi Doumbouya qui s’est pourtant inscrit dans une logique de « défiance » vis-à-vis de la CEDEAO.

Lire aussi-Mali: Washington soutient les sanctions de la Cedeao contre la junte

Après avoir refusé la nomination d’un envoyé spécial sous prétexte que la Guinée n’est pas en crise, désavoué les dirigeants de la CEDEAO sur le délai de la mise en place du CNT, la junte guinéenne a poussé le bouchon un peu plus loin hier en désolidarisant des sanctions prises contre le Mali.

Dans un communiqué (inopportun de l’avis de certains observateurs), le CNRD a précisé que les frontières aériennes, terrestres et maritimes de la République de Guinée restent toujours ouvertes à tous les pays frères conformément à sa vision panafricaniste. Comme pour dire que la Guinée n’est pas prête à subir le « diktat » de la CEDEAO.

A suivre…

 

Africaguinee.com

Créé le 11 janvier 2022 15:50

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