Saisine de la CPI sur les crimes en Guinée : le Garde des Sceaux se prononce…

CONAKRY-Le garde des sceaux guinéen vient de réagir sur le signalement adressé à la Cour Pénale Internationale (CPI) par un collectif d’avocats français engagé par le FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution).
Le 29 avril dernier, maitres William BOURDON et Vincent BRENGARTH, avocats au Barreau de Paris ont saisi le Bureau du Procureur de la CPI pour lui demander d’ouvrir une procédure d’enquête sur une série de meurtres pouvant être qualifiés de politiques et sur la répression qui s’opère depuis plusieurs années sur les opposants en Guinée. Des crimes qui requièrent la qualification de crimes contre l’humanité, selon les avocats.
Interrogé ce mardi 5 mai 2020 par Africaguinee.com, le garde des sceaux guinéen a été peu bavard sur le sujet. Mohamed Lamine Fofana a toutefois indiqué que l’Etat guinéen ne peut répondre sur ce sujet que lorsqu’il est saisi officiellement par la CPI.
« C’est un signalement comme vous le dites, nous on ne doit réagir que quand la Cour Pénale Internationale nous notifie. Or, la Cour ne notifie pas un signalement à l’Etat. Elle notifie une plainte en bonne et due forme. Nous attendons que la Cour réagisse après on réagira », a déclaré le ministre de la justice garde des sceaux.
Les requérants s’appuyant sur l’article 15 du statut de Rome estiment que les crimes visés requièrent la qualification de crimes contre l’humanité. Ce lundi 04 le bureau de la procureure a confirmé à Africaguinee.com avoir reçu le signalement en question. Il fera l’objet d’une évaluation de manière indépendante et impartiale afin de vérifier le sérieux des renseignements fournis.
« Conformément à la pratique habituelle du Bureau, cette correspondance sera évaluée de manière indépendante et impartiale, afin de vérifier le sérieux des renseignements fournis et identifier les éléments qui semblent relever de la compétence de la Cour », nous a-t-on confié.
Interpelé sur cette réaction de la CPI, le garde des sceaux guinéen a indiqué qu’il ne réagit pas en fonction des informations journalistiques. « Ce sont des informations journalistiques. On ne doit pas réagir selon les des articles de presse. Mais si on est saisi officiellement en ce moment on peut réagir », a tranché Mohamed Lamine Fofana.
Dossier à suivre…
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 655 311 112
Créé le 5 mai 2020 19:47Nous vous proposons aussi
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