Révision des listes électorales en Guinée: Dysfonctionnements et morosité des opérations à Conakry… (Reportage)

CONAKRY- Les opérations de révision des listes électorales débutée le 24 avril dernier, en prélude à l’élection présidentielle prévue le 11 octobre ont démarré dans une atmosphère morose, à Conakry. Au-delà  du manque d’affluence, les membres de certaines Commissions administratives de révision des listes électorales (CARLE) sont confrontés à des difficultés, a constaté sur place africaguinee.com.

Depuis le démarrage de la révision, la Carle numéro 03 dans le quartier Almamya au centre-ville de Kaloum, n’a connu que la présence de 7 personnes, a confié une opératrice de saisie qui a requis l’anonymat.

Pire les équipements de Gelmalto, (l’opérateur technique chargé de faire la révision) commencent à montrer des insuffisances. ‘’ Nous avons accusé un retard, puisque nous avons pu  démarrer que le samedi 25 avril dernier à cause de  l’imprimante qui était en panne ’’, a-t-elle regretté. 

Son collègue lui, a plutôt des préoccupations pécuniaires. Diawara El hadj Fodé fait part de sa peine à joindre les deux bouts.

« On est là depuis le 24 avril de 8 heures à 18 heures pour  vérifier  et diriger les gens vers le tableau affichage pour l’enrôlement.  Le président de la CECI (commission électorale communale indépendante) de Kaloum nous a dit qu’un communique publié a indiqué que pour toute les corrections des anomalies on n’a que  300.000 GNF. Nous jugeons ce montant très petit pour 45 jours Depuis qu’on est là, il n’y aucune prise en charge en nourriture », a déploré M. Diawara, qui  a lancé un appel  au président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) d’améliorer leur condition de travail.

A Coléah,  le président de la Carle 132 à Lancebougny, Camara Naby Karim,  a indiqué que depuis le début de l’opération de révision, le nombre total de personnes enrôlés est seulement six.

Par ailleurs, à l’intérieur du pays notamment dans la préfecture de  Boffa des opérateurs de saisie exigent non seulement la signature de leur contrat de travail mais aussi les primes de transports.

 

BAH Aïssatou

Pour africaguinee.com

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Créé le 30 avril 2015 18:03