Revendications du Syndicat : Les négociations se heurtent à un premier blocus…
CONAKRY- En Guinée, le Gouvernement et le mouvement syndical viennent d’entamer des négociations autour des 21 points de revendications soulevées par la classe ouvrière le 1er mai dernier en marge de la fête du Travail. Les deux parties ont eu une première séance de discussions cette semaine, mais elles se heurtent à un premier blocus. Le mouvement syndical pose des préalables avant d’aller au fond de la plateforme revendicative proprement dite. Quels sont ces préalables ? Afriaguinee.com a interrogé un membre du pool des négociateurs au compte du mouvement syndical.
« C’est d’abord l’engagement des enseignants contractuels, comme les autorités s’étaient engagées à le faire. Le gouvernement avait pris des engagements pour procéder à un concours et prioriser seulement ceux qui sont en situation de classe. C’est un accord qu’on avait trouvé à l’époque. Il y a encore les retraités. La pension des personnes qui sont à la retraite, surtout côté éducation, l’indice est à 1030, la santé aussi c’est à 1030. Mais c’est les 977 que les autorités appliquent toujours pour les pensionnés de ces deux secteurs. Ce n’est pas normal. Il faut appliquer les 1030, la valeur monétaire multipliée par le point d’indice multiplié par 80%. Actuellement ils appliquent pour les fonctionnaires de l’Etat, pourtant les enseignants et les agents de la santé ont des statuts particuliers, le point d’indice pour eux est de 1030. C’est donc un point qui fait partie et dont il faut satisfaire », selon Abdoulaye Barry, un des négociateurs côté mouvement syndical.
« Il y a aussi certains pensionnés qui n’ont pas aujourd’hui l’allocation familiale. Cette allocation, pour les pensionnés, elle est calculée à hauteur de 2.200 par an et par mois pourtant le protocole d’accord nous a amenés à 25 000 Gnf par mois. On a demandé aussi que l’Etat applique pour ceux-là. Ils ont demandé d’aller vers le régime contributif qu’on a refusé d’ailleurs parce qu’on a dit que lorsqu’on a signé le protocole d’Accord, on n’était pas dans le régime contributif, l’Etat a marqué son accord. L’Etat a accepté dès la fin du mois d’aout, de régulariser les travailleurs qui sont partis à la retraite en régularisant leur allocation familiale à hauteur de 25 000 Gnf par mois et par enfant. Aussi ils vont faire le rappel. Ce sont là les préalables qu’on a demandé à régulariser d’abord parce que c’est des acquis obtenus depuis lors de nos précédentes négociations. On ne peut aller d’abord vers la plateforme proprement dite sans qu’on ait épuisé les points d’Accords sinon on risque d’avoir un protocole d’accord pendant que les autres ne sont pas appliqués », explique le syndicaliste.
Vent d’optimisme
Le secrétaire général de la (Fédération syndicale autonome des Télécommunications (Fesatel) s’est dit toutefois optimiste au regard de la volonté affichée par leurs partenaires (gouvernement et patronat). « Ce que je peux ajouter, le gouvernement que nous avons en face, le partenaire social, y compris le patronat est dans une bonne dynamique, pour le moment de respecter les points d’accord. Déjà ce qu’on a commencé, nous avons vu un partenaire prêt à respecter ses engagements. On est donc optimistes », a déclaré Abdoulaye Barry, l’un des représentants du mouvement syndical aux négociations.
Dossier à suivre…
Aboubacar Siddy Diallo
Pour Africaguinee.com
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