Revendications de la classe politique : La « mise au point » d’Ousmane Gaoual Diallo…
CONAKRY- Réclamé à cor et à cri par la classe politique et recommandé par la Communauté internationale, le dialogue peine à se matérialiser. Où se situe le blocage ? Qu’est-ce qui est en train d’être fait par le Gouvernement pour satisfaire cette revendication de la classe politique ?
Dans cette seconde et dernière partie de l’interview qu’il nous a accordée, le porte-parole du Gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo a apporté des éléments de réponses.
AFRICAGUINEE.COM : La mise en place d’un cadre de dialogue a longtemps été réclamé par la classe politique. Qu’est-ce qui est en train d’être fait sur ce point au sein du Gouvernement ?
OUSMANE GAOUAL DIALLO : Je pense que les gens sont un peu pressés. Ce qui est raisonnable et légitime d’une certaine manière. Mais il ne faut pas qu’on oublie que le cadre de dialogue a été annoncé dans la charte de la transition. C’est quelque chose qui va se mettre en place. Ce qui est énoncé va se réaliser. Il faut juste prendre le temps de le faire et ce temps va être mis à profit pour que ce qui sortira du cadre puisse être profitable aux populations guinéennes.
Il ne suffit pas d’aller à un dialogue juste pour échanger sans que les conclusions ne puissent être applicables. Un dialogue n’est utile d’une certaine manière que lorsque ses conclusions aboutissent à des mesures applicables et permettent d’améliorer la situation présente. Ça c’est fondamental. Et, c’est vers ça que nous nous orientons.
La mission conjointe ONU-CEDEAO venue à Conakry évaluer le processus de la transition en cours a déploré le non-respect du délai des six mois que la CEDEAO avait imparti pour un retour à l’ordre constitutionnel. Comment le Gouvernement-t-il ?
D’abord, je ne suis sûr qu’ils étaient venus évaluer, non. Ils sont venus échanger avec les autorités. Ils ne sont pas venus évaluer quoi que ce soit, mais pour échanger avec les autorités en place, s’informer sur ce qui a été fait, pour savoir ce qui est visé et ils ont aussi fait des recommandations qu’ils estiment bien. Maintenant quant au délai de six mois, ce délai n’a engagé que la CEDEAO et les auteurs. On sait très bien que, le bon sens même voudrait qu’on ne dicte pas comme ça des délais simplement, mais qu’on essaye de voir la faisabilité.
Le peuple de Guinée a beaucoup souffert de l’indifférence de ces institutions internationales pendant très longtemps. Et donc, le minimum c’est de venir regarder la situation, voir le contexte et à partir de là, faire des recommandations et des suggestions sur ce qui est possible de faire pour l’intérêt des populations guinéenne. C’est ce qui va être fait.
Le calendrier qui sera fait, sera raisonnable et tiendra compte de la volonté du peuple de Guinée pour cette transition. C’est quelque chose d’important, les gens sont venus, il y a eu de très bonnes discussions avec les autorités et ils sont partis. Dans tous les cas, c’est ce que nous avons tiré comme conclusion.
Vous dites que le calendrier sera raisonnable, mais pendant ce temps, un document confidentiel qu’on attribue au CNRD propose une durée de quatre ans. Qu’en dites-vous ?
Moi je ne commente pas ça. Parce que, je n’en connais pas, ni l’origine, ni la source. La genèse de la responsabilité est à ceux qui l’ont mise en ligne et qui l’attribue à telle ou telle source confidentielle. Moi je ne connais pas ce document. Donc, je ne peux en parler.
Fin !
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 10 mars 2022 12:27Nous vous proposons aussi
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