Retour à l’ordre constitutionnel : Les maliens aux urnes pour un « référendum controversé »

Colonel Assimi Goita président de la transition malienne

BAMAKO-Les maliens se rendent aux urnes ce dimanche 18 juin 2023 pour l’adoption d’une nouvelle constitution censée baliser le chemin pour le retour à l’ordre constitutionnel, en fin 2024.


Dans ce pays en transition militaire, ce vote référendaire est largement décrié. Le texte proposé par la junte ne fait pas l’unanimité. Parmi ses détracteurs, l’influent imam Mahmoud Dicko, meneur de la contestation populaire qui a conduit au renversement d’Ibrahim Boubacar Keita en août 2021.

Le guide religieux a battu campagne pour le non. Ses relations avec les autorités issues du coup d’Etat se sont fortement dégradées.

« Je ne collabore jamais avec des gens qui ont confisqué la lutte du peuple, et qui sont en train de bâillonner ce même peuple », a martelé l’imam Mahmoud Dicko, ce 16 juin lors d’un meeting de campagne.

L’un des sujets qui divise, c’est la question de la laïcité. « Nous devons combattre cette laïcité qui autorise certains à s’en prendre à l’islam », martèle l’imam.

Il n’y a pas que l’imam Dicko qui pourfend le texte soumis aux maliens pour adoption. Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) dénonce aussi le texte qui selon lui violerait certaines dispositions de l’accord d’Alger signé en 2015

A la veille de ce vote crucial, le Colonel Assimi Goïta, chef de la transition, a invité les Maliens à voter massivement ce 18 juin.

Pour lui, « Cette constitution ouvrira la voie à un pays stable et une gouvernance démocratique, gage de progrès économique et social ».

Africaguinee.com

Créé le 18 juin 2023 12:32

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