CONAKRY- suite à la proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 28 septembre par la Cour suprême, le président de l’union pour le progrès de la Guinée dénonce ‘’un manque de courage et une démission de cette institution judiciaire, a appris Africaguinee.com.
Nous vous proposons ici la réaction à chaud de l’ancien premier ministre dont le parti l’UPG a obtenu deux sièges au parlement…
“ (Rire !!) Ecoutez, que la CENI refuse d’appliquer la loi et recours à des moyens dilatoires ou maladroitement pour couvrir des fraudes, ça peut se comprendre compte tenu de beaucoup d’éléments de nature sociale ou psychologique. Mais que la cour suprême qui est l’organisation faitière de nos institutions en matière de droit, ne tiennent pas compte même des incohérences de la CENI qui s’étalent en caractère gras dans ses rapports, et qu’en dépit des faits consistants, probants, explicites rapportés à l’appui des requêtes, rejette le tout, je pense que c’est un manque de courage et une forme de démission devant leur responsabilité en ce moment précis où il faut faire une pédagogie de formation des citoyens face aux écueils que la nation peut rencontrer sur le chemin de son développement.
Si on se cache derrière sa propre humble pour rejeter et ne pas mécontenter certaines catégories de citoyens, alors je crois que notre pays est dans une situation dramatique, tragique et désespérée. Parce que le recours ultime en matière d’exercice de nos droits, c’est la cour suprême. Et la cour suprême dispose des droits étendus pour se mettre au dessus de toute contingence et dire ce qui est la vérité.
Et aujourd’hui, on n’est pas loin de désespérer des institutions de notre pays (…) alors disons que je ne suis pas loin d’être profondément choqué par cette démission de l’organisation faitière devant ses responsabilités. Parce qu’il n’ya pas d’autres secteurs où elle peut démontrer qu’elle est indépendante, qu’elle juge en fonction du droit et que s’il y a des torts causés à des tiers, que ces torts là seront redressés par la couverture du droit. Je crois que la cour suprême n’a pas d’excuse pour qu’en catimini elle fui ses responsabilités et envoyer les gens dos à dos. Il n’y a même pas eu d’analyse profonde des arguments présentés de part et d’autre. Le Rpg arc en ciel a fait sa démonstration, l’UFDG, nous d’ailleurs on a rejeté pour une question de forme (rire !) nous avons vu Tiegboro transporter des urnes dans des villages cachés. Sur quoi on va faire face aujourd’hui si nos droits sont violés ?’’
Propos recueillis par Diallo
Pour Africaguinee.com
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Créé le 16 novembre 2013 16:24