Relance du dialogue politique en Guinée : Ce que le Gouvernement et l’opposition se sont dit…

CONAKRY- L’opposition guinéenne a rencontré ce vendredi 5 juin 2015 au Quartier Général de l’UFDG, à Hamdallaye CBG, une Délégation gouvernementale. Les deux parties ont abordé toutes les questions qui empêchent encore l’ouverture du dialogue, a appris Africaguinee.com.
La délégation du Gouvernement était composée du Ministre d’Etat en Charge de la Justice, Garde des Sceaux, Cheick Sacko, de son collègue délégué à la Défense, maître Abdoul Kabélè Camara, et du Ministre d’Etat Secrétaire Général et porte parole de la Présidence de la République, Naby Youssouf Kiridi Bangoura.
Du côté de l’opposition, on notait la présence de son Chef de file Cellou Dalein Diallo, le porte-parole, Aboubacar Sylla, Baydi Aribot, secrétaire Exécutif de l’Union des forces républicaines de Sidya Touré, François Boronou du PEDN de Lansana Kouyaté et du Secrétaire Général de l’UFDG, Aliou Condé.
Les deux parties ont discuté pendant plus de 2 heures d’horloge. La réunion s’est tenue dans les meilleures conditions de sérénité et de courtoisie a annoncé le Porte-parole de l’opposition au terme de la rencontre.
Nous vous proposons ici, l’intégralité du compte-rendu fait par l’honorable Aboubacar Sylla, au terme de la réunion.
« Nous avons passé en revue tous les obstacles… »
« C’est une rencontre informelle destinée à faciliter l’ouverture d’un dialogue structuré et sérieux entre l’opposition et le Pouvoir. Nous avons passé en revue tous les obstacles qui empêchent l’ouverture de ce dialogue, de manière à les lever le plus rapidement possible pour qu’en guinéens nous nous retrouvions autour de la table afin de discuter des questions qui nous oppose pour sortir enfin de cette crise politique que traverse notre pays depuis trop longtemps. Nous du côté de l’opposition, nous avons mis en avant certaines conditions que nous estimons nécessaires pour qu’on puisse aller à un dialogue constructif.
Des exigences…
La première, c’est l’annulation du calendrier électoral prévoyant la tenue des élections communales pour 2016, la deuxième, c’est le gel momentané des activités de la CENI, enfin nous avons évoqué le cas des prisonniers manifestants qui sont arrêtés et emprisonnés, afin que leur libération puisse créer les meilleures conditions de sérénité pour que le dialogue puisse se tenir.
Du Fichier électoral…
Nous avons parlé de la commission électorale nationale indépendante (CENI), nous avons parlé des problèmes du fichier électoral notamment de la question de la révision actuelle du fichier qui connait de graves manquements dans la mesure où dans certains fiefs notamment ceux du Pouvoir, des enrôlement massifs de mineurs qui a atteint de proportions telles que le fichier électoral est en voie de tripatouillage, de corrompu et qui ne peut pas servir de base pour la tenue d’élections transparentes susceptibles de donner des résultats acceptables par tous.
De l’institution électorale…
Nous avons évidement parlé de la CENI qui, aujourd’hui ne dispose ni de l’expertise, ni de la crédibilité nécessaire pour organiser des élections. Il serait lieu de pencher sur une réorganisation de cette institution. En tout cas sur l’adjonction d’une assistance technique significative comme en 2013 pour qu’elle puisse se doter de compétences techniques capables de relever son expertise et de l’amener donc à être en mesure d’organiser des élections crédibles, transparentes aux résultats acceptables par tous.
De la suite des débats…
Donc, la réunion s’est tenue dans les meilleures conditions de sérénité. Nous nous sommes expliqués avec toute la courtoisie nécessaire. La délégation a décidé de rencontrer la mouvance présidentielle dès demain. Au terme de ce double exercice, elle pourra proposer certainement des conditions pour que ce dialogue puisse s’ouvrir rapidement en termes de calendrier, d’ordre du jour et de participants.
Nous espérons qu’il ne s’agira pas d’une opération de communication…
Nous nous réjouissons de cette rencontre qui va dans le bon sens. Nous espérons qu’elle va être concrétisée par une ouverture rapide de ce dialogue de manière à ce qu’on puisse statuer sur le fond des questions qui constituent nos préoccupations.
Nous espérons qu’il ne s’agira pas d’une opération de communication, mais de l’expression d’une volonté réelle de ce gouvernement d’aller enfin à un dialogue ouvert pour nous permettre enfin de sortir par le haut de cette situation de crise qui est lourde de menace pour la paix civile dans notre pays et pour la cohésion sociale ».
Nous y reviendrons..
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 655 31 11 12
Créé le 5 juin 2015 15:38Nous vous proposons aussi
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