Refus de délivrer des licences aux navires RUISHUN : la ministre Charlotte Daffé victime de sa rigueur…
Depuis quelques jours, manipulation et campagne de désinformations sont des moyens par lesquels des personnes malignes passent pour mettre la pression sur les autorités de Conakry à propos d’une demande de licence pour des navires qui, en réalité, ne sont pas dans les règles. Et, la ministre de la Pêche et de l’Économie maritime, qui s’est donnée en obstacle à une tentative de fraude pour l’immatriculation des désormais fameux navires RUISHUN, est présentée comme la méchante dans le film.
Des proches d’un célèbre homme d’affaire, évoluant dans le secteur de la pêche, ont réussi à instrumentaliser les femmes mareyeuses contre l’Etat alors qu’en réalité, ces braves dames sont des victimes prises au piège au même titre que l’Etat qui, lui, a pu dénicher la supercherie et a pris ses responsabilités.
Des poissons pour lesquels elles ont déjà donné de l’argent comme elles ont l’habitude de procéder, tardent à venir. A mesure que les jours passent sans poisson, leur patience montre ses limites, la pression s’accentue. En réalité, le ministère des Pêches n’a pas délivré de licences pour les navires qui devaient envoyer ces poissons. Pourquoi ? Alors qu’il est simplement dit à ces femmes mareyeuses que c’est la ministre des Pêches, Charlotte Daffé, qui bloque les choses, la non attribution de licences à ces navires est plutôt due au fait qu’ils ne sont pas en règle et révèle d’ailleurs une véritable tentative de fraude qui allait coûter cher à la ministre et à l’Etat guinéen qui vient de sortir des sanctions de l’Union européenne.
Saisi d’une demande d’immatriculation par des guinéennes proches de l’homme d’affaires, le ministère des Pêche a bien fait de vérifier comme toujours pour éviter d’attribuer ces licences à des navires qui ne devraient pas en avoir. Et, l’une des démarches, c’est de faire un checking pour s’assurer que lesdits navires n’ont pas d’antécédents fâcheux avec les pays limitrophes et ceux membres de l’Union européenne. L’autre démarche pour le cas présent, a consisté à vérifier si ces navires appartiennent vraiment à des Guinéens comme cela a prétendument dit par les demandeurs de licences.
Dans un échange de courrier entre la ministre Charlotte Daffé et l’Ambassade de la Chine, la cheffe du département des Pêche a cherché à s’informer pour être située sur les vrais propriétaires desdits navires. La réponse fut sans appel : ils sont des propriétés chinoises et n’appartiennent aucunement à ceux qui prétendaient qu’ils leur appartiennent.
La ministre Charlotte Daffé devait-elle vraiment fermer les yeux sur cette tentative de fraude dont se sont rendus responsables ses compatriotes ? N’a-t-elle pas raison de s’abstenir d’attribuer des licences à ces navires ? Cette attitude, au lieu de lui valoir ces inimités comme c’est le cas, devraient plutôt être un motif pour la féliciter afin que cet exemple de loyauté vis-à-vis de la loi soit enviée et dupliquée dans tous les secteurs et à tous les niveaux.
Par Thierno Amadou M’Bonet Camara
Créé le 3 mars 2023 19:13
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