Réforme des standards nationaux : grâce à la GIZ, la Société civile lance un nouveau plaidoyer…

CONAKRY- Dans le but d’engager le gouvernement guinéen à travers le comité interministériel pour un dialogue avec des représentants des communautés impactées par les grands projets en Guinée, des organisations de la Société civile ont organisé un atelier de deux jours (du 27 au 28 Novembre 2018), sur comment réfléchir pour une mise en place d’une grille nationale harmonisée. Cette action vise à traiter de façon juste et équitable les communautés impactées par les projets miniers notamment dans le cadre de la réinstallation, la compensation et l’indemnisation.
Sur financement du Ministère allemand de la coopération internationale, et exécuté par la GIZ à travers le programme de Gouvernance Régionale du Secteur Extractif (GRSE) et le Fonds pour les droits humains mondiaux, cette rencontre de conakry ambitionne de présenter les résultats des différentes collectes effectuées par le collectif d’organisations de la société civile, faire témoigner des communautés à travers leurs représentants participant à l’atelier. Il sera également question de faire passer un message de plaidoyer en conséquence pour la prise en compte des préoccupations majeures des populations affectées par les cas de réinstallation, de compensation et d’indemnisation.
Le Secrétaire Général du Ministère des Mines a félicité cette association d’ONGs qui ont pris l’initiative de travailler sur cette question cruciale qui concerne les compensations.
‘’ Pour espérer atteindre l’objectif recherché qui est la satisfaction des besoins des populations, il est bien que tout ce qui se fait, s’il y a des observations ou des objections sur les actions qui seront menées au niveau des politiques publiques, il est judicieux que tous ceux qui ont ces observations puissent les apporter au niveau des décideurs. Dans le cadre d’une politique publique, tous ceux qui sont au sein d’une nation agissent, si on sort en dehors de la politique publique qui est menée, souvent les résultats ne seront pas des résultats attendus’’, a souligné Sadou Nimaga, Secrétaire General du Ministère des Mines.
Pour Amadou Bah, de l’ONG « Action Mines », cette réunion est la suite logique de celle de Kindia où il s’agissait selon lui, d’harmoniser les idées pour avoir une note technique à présenter aux autorités. Aux dires de cet activiste de la société civile, la rencontre de ce mardi 27 novembre 2018 est un atelier au cours duquel des représentants des communautés impactées seront face aux membres du comité interministériel en charge de la réflexion pour la mise en place d’une grille nationale harmonisée.
‘’ Il faut aussi mettre en place une norme nationale harmonisée en matière de compensation et d’indemnisation parce qu’aujourd’hui nous avons un vide juridique qui ne profite qu’aux compagnies minières. Parfois l’Etat ferme les yeux sur certains abus dont sont victimes nos communautés. On tente alors de réparer cette injustice que nous avons constatée à travers le pays sur les communautés pour que l’intérêt de ces projets soit partagé’’, a prôné le coordinateur de l’ONG Action Mines.
Partant du constat sur le vide au niveau des textes d’applications et textes règlementaires afin de fixer les procédures des normes et standards à appliquer pour les populations impactées, Cecé Noramou, chargé de piloter le document pour l’élaboration d’un guide autour de ces questions de compensation et d’indemnisation, a indiqué que ce guide, une fois élaborée, va fixer toutes les procédures, des normes et standards à appliquer pour le déplacement des populations impactées quel que soit le projet.
‘’ Une fois ce document acquis, nous ferons de larges sensibilisations afin que les populations concernées et les élus locaux maitrisent ce dossier pour ne pas que chacun vienne leur imposer sa façon de faire’’, a articulé ce cadre du ministère des Mines et de la Géologie.
Pour Yakouba Camara, ressortissant de ville de kintiyan dans la préfecture de Siguiri, cet atelier vient à point nommé pour parler des questions qui assaillent leurs communautés.
‘’ Nous avons rencontré des personnes ressources et nous souhaitons que l’Etat prenne en compte tous les plaidoyers que nous avons faits au cours de cet atelier. La satisfaction de ces plaidoyers va nous permettre d’arranger assez de problèmes dans nos communautés entre non seulement les sociétés, l’Etat et la communauté’’ a plaidé ce leader local de la ville de Kintiyan.
BAH Boubacar LOUDAH
Pour Africaguinee.com
Tél.: (+224) 655 31 11 13
Créé le 28 novembre 2018 12:51Nous vous proposons aussi
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