Récit tragique sur la mort de Fatoumata Bangoura et son enfant…

Feue Fatoumata Sangaré

CONAKRY- C’est un mari ‘’outré et plein de remords’’ qui s’est confié à un reporter d’Africaguinee.com. Momo Yansané, Inspecteur principal de police en service au Commissariat Central de Bonfi , la voix grave, le visage crispé parle de  la mort tragique de son enfant et de son épouse, lors d’un accouchement au Centre Hospitalo-universitaire d’Ignace Deen, le plus grand du pays.  Pour ce trentenaire, cette tragédie est dû au manque de soutien et de professionnalisme qui caractérisent les hôpitaux de son pays. Dans son récit, Momo Yansané est revenu sur toutes les péripéties qui ont conduit à la mort de ces deux personnes qui lui étaient chères.


Nous vous proposons un extrait de ce récit qui a indigné plus d’un observateur.

Explications…

Ma femme était en grossesse de huit mois et souffrait de rhumatisme. Elle a commencé à se plaindre de douleurs à partir du samedi 01 Octobre 2016, suite à cela, ma belle-mère et sa sœur l’on conduit dans une clinique privée située dans la haute banlieue de Conakry.  C’est à partir de cette clinique qu’ils ont diagnostiqué qu’elle souffrait d’une anémie (manque de sang, ndlr). Suite à ce constat ma belle mère s’est dirigée vers le CNTS (Centre National de Transfusion Sanguine) sis à Donka. Une fois là-bas nous avons été outrés par l’attitude d’une dame nommée Madame Hadja Kaba, où tout à mal commencé, au CNTS on a a refusé de nous fournir du sang. Selon elle il fallait six donneurs pour recevoir trois poches. Pour les trois nous avions déboursé 600.000 GNF.

C’est après cette étape qu’on l’a conduit vers le CHU d’Ignace-Deen, pour son accouchement (…). Tout a basculé dans cet Hôpital (moment d’arrêt et de soupirs, ndlr). Lundi 03 octobre, sur demande du médecin nous avions fait une échographie qui nous a révélé que l’enfant était bien portant.  Malgré les deux jours d’hospitalisation ma femme n’a pas été opérée (…),  C’est ainsi que le mercredi j’ai supplié Docteur Kourouma pour qu’ils s’occupent de ma femme (…), Mais en vain malgré l’intervention du professeur Sy (Médecin chef maternité, ndlr) et le directeur du CHU Dr Awada. Après de longs atermoiements, la dernière échographie faite, nous constatons le décès du bébé, le mercredi au soir (aux alentours de 18 heures, ndlr).

Le récit sur le décès de Dame Fatoumata Sangaré…

Après le décès du bébé, professeur Sy a ordonné d’opérer ma femme pour extraire l’enfant de son ventre puisqu’elle se tordait de douleurs (…). J’ya ai passé toute la nuit pour supplier Dr Kourouma afin qu’il fasse cette opération salvatrice (il marque un temps d’arrêt  encore, ndlr), impossible. Il a fallu l’arrivée inopinée de Dr Ibrahima Koussy Bah, qui a constaté que ma femme manquait de sang. Ce monsieur, très volontaire a déboursé de sa poche pour se procurer d’une poche de sang pour tenter de sauver mon épouse. Pendant ce temps elle se tordit de douleur dans la salle de réanimation de l’hôpital Ignace-Deen. Nous sommes vendredi, je n’ai pas vu Fatou de toute la journée puisque l’accès de la salle  m’étais interdit. C’est ainsi que j’ai décidé de forcer la rentrée (…), ce que j’ai vu m’a révolté, puisque j’ai vu mon épouse par terre entrain de se tordre de douleurs sans aucun soutien…. Le dimanche à 05 heures du matin elle a rendu l’âme.

 

BAH Boubacar LOUDAH

Pour Africaguinee.com

Tel. : (+224) 655 31 11 13

 

 

 

Créé le 13 octobre 2016 18:28

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