RD Congo : au moins 34 civils ont été tués lors de violences au Nord-Kivu
Des milices ont tué au moins 34 personnes ce week-end à Nyanzale et près de la ville de Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo, alors que le pays traverse une crise politique.
Au moins 34 civils ont été tués ce week-end par des milices au Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RD Congo), a-t-on appris dimanche 25 décembre. Les violences interethniques paraissent s'intensifier dans cette région sur fond d'instabilité politique dans le pays.
Une milice de l'ethnie Nande a tué au moins 13 civils hutus avec des armes et des machettes, dimanche à Nyanzale, trois jours après la mort de 17 civils Nande lors d'un raid d'une milice hutue dans un village voisin, selon Innocent Gasigwa, un activiste local.
Samedi, au moins 21 civils et quatre miliciens ont été tués lors d'attaques près de la ville de Beni, à 300 km au nord de Nyanzale, selon le capitaine Mak Hazukay, un porte-parole de l'armée.
Plusieurs centaines de civils ont été tués dans la région de Beni depuis octobre 2014, la plupart pendant des raids nocturnes menés par des groupes insurgés. Le gouvernement attribue ces attaques aux Forces démocratiques alliées (ADF), une milice islamiste ougandaise implantée dans le nord-est de la RD Congo depuis les années 1990.
Risque d’une flambée de violences avec la crise politique
Selon certains observateurs, d'autres éléments seraient impliqués, notamment des soldats de l'armée congolaise.
Les violences interethniques dans l'est de la RD Congo ont déjà fait des dizaines de morts cette année. Les relations entre communautés sont aggravées par les mouvements de population et les opérations menées par l'armée congolaise contre la principale milice hutue de la région.
Les affrontements entre milices se sont cependant multipliés au cours de la semaine écoulée, faisant craindre une flambée de violences liée à la crise politique à Kinshasa, où le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila malgré l'expiration de son mandat est contesté par l'opposition. Cette crise pourrait créer un vide sécuritaire susceptible d'alimenter les conflits locaux.
Avec Reuters
Créé le 26 décembre 2016 09:28