Ramadan-Les prières de « qiyam layl » interdites ? Voici le vrai du faux…
CONAKRY-A l'instar de leur coreligionnaire du monde, les fidèles musulmans guinéens ont entamé la dernière ligne droite du mois de ramadan. Les dix derniers jours de ce mois de pénitence seront intenses en adoration, prières et invocations.
En effet, c'est la période pendant laquelle le saint Coran a été révélé au Prophète Mohamed (PSL). Certains fidèles élisent domicile pendant ces 10 jours dans les mosquées pour ne pas rater la nuit du destin Lahilatoul Ghadr, qui selon les exégètes musulmans équivaut à mille mois d’adoration.
Pendant cette période, les fidèles envahissent les mosquées et autres lieux de prières pour se rapprocher de leur créateur pour lui demander sa miséricorde et sa clémence. En Guinée, ces prières collectives nocturnes appelées " qiyam layl " ont débuté la nuit dernière. Mais depuis quelques heures, une polémique enfle. De quoi s'agit ?
Sur la toile, de nombreux internautes annoncent que le Secrétariat général des affaires religieuses en concertation avec l'agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) a interdit ces prières collectives. Interrogé à ce sujet, un responsable de l'ANSS a précisé :
"Au regard de la situation épidémiologique actuelle, il y a des discussions en cours pour sursoir à ces prières nocturnes parce que ça commencé hier. Mais pour le moment, il n'y a pas d'actes officiels. D'ici ce soir, ou au plus tard demain, on verra la décision à prendre en collaboration avec le secrétariat général des affaires religieuses.
Situation épidémiologique
Ces derniers temps, on enregistre une baisse des cas et c'est justement pour pouvoir consolider cette tendance baissière qui justifie en partie cette idée de suspendre ces prières collectives nocturnes. Parce que ce sont des prières qui s'étendent sur plus de 3heures la nuit. Il y a beaucoup de personnes âgées qui participent. Et lorsqu'on prend les statistiques par rapport notamment aux décès, les personnes âgées sont les plus touchées.
Donc, pendant ces prières, il y a la fatigue. A des moments donnés, ils ne contrôlent pas à 100% leur faculté. Ils pourraient se contaminer sans le savoir. Donc, il y a des potentiels risques", a confié une source proche de l'ANSS.
Du côté du secrétariat général des affaires religieuses, pour le moment, c'est le silence radio.
Nous y reviendrons !
Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 3 mai 2021 19:21Nous vous proposons aussi
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