Rachidi Radji expert de la Banque Mondiale : ‘’ l’économie guinéenne se rétablit progressivement… »
CONAKRY- S’il y a encore des efforts à fournir par les autorités guinéennes, le représentant résident de la Banque Mondiale en Guinée jette un regard plutôt « positif » sur l’économie guinéenne. Rachidi Radji a exprimé cette vision lors d’une réunion régionale avec la presse à Conakry axée sur le bilan économique et social de la région Mali, Niger Tchad et de la Guinée pour cette année 2017. C’était le mercredi 29 novembre 2017.
Les hommes de medias invités à prendre part à ces débats ont conféré en vidéo conférence avec des experts de cette institution de Brettons-woods autour de plusieurs thématiques.
Au cours de cette session, il a été débattu entre autres des questions liés au problème des réfugiés dans la bande sahélo-saharienne, sous le thème ‘’ visage Humain d’une crise régionale, notamment au Tchad, au Niger et au Mali’’. Ce sujet a été présenté par Emile Jourdan, official Opérator senior à la Banque Mondiale. Il a aussi été question d’un bref aperçu sur la situation économique régionale de ces quatre pays. Cet autre exposé a été étalé par le responsable des programmes macroéconomiques à la Banque mondiale, Jose Lopez Calix.
En ce qui concerne, la question spécifique de la Guinée, Rachidi Radji, représentant résident de la Banque Mondiale dans le pays a indiqué qu’en terme de perspectives, le plan des autorités guinéennes à moyen terme est de renforcer la soutenabilité macroéconomique en mettant en œuvre les réformes visant à encourager une reprise des investissements de l’activité économique.
‘’La croissance économique devrait atteindre 6% en moyenne au cours de la période allant de 2017 à 2019 grâce à l’essor de l’agriculture et de l’exploitation minière. Le gouvernement de ce pays, entend maintenir le déficit budgétaire en dessous de 3% jusqu’en 2019 mais les efforts visant à mieux contrôler les dépenses publiques et à mobiliser les ressources nationales devront se poursuivre. Grâce aussi à une politique monétaire saine et à une amélioration de la rentabilité agricole et de la sécurité alimentaire le taux d’inflation devrait se maintenir à 8% ’’ a expliqué le représentant résident de la Banque mondiale. Aux dires de Rachidi Radji, les dynamiques de la dette de son institution resteront soutenables à condition que l’Etat guinéen continue à privilégier les emprunts à des conditions préférentielles et des dons.
En dépit de ces quelques résultats et visions pour le développement de la Guinée, l’expert de la banque mondiale a tout de même tiré la sonnette d’alarme en ce qui concerne les risques et les défis à relever pour sortir ce pays de la pauvreté. Selon l’économiste, les perspectives économiques de ce pays dépendent de la capacité des autorités à gérer les tensions sociopolitiques. Pour lui, l’augmentation attendue des investissements miniers et des investissements publics des mines n’est pas garantie étant donné sa dépendance de plusieurs facteurs.
Dans sa narration, l’Economiste, outre ces difficultés a parlé des évolutions économiques récentes de la Guinée qui avait été durement frappé par l’épidémie d’Ebola.
‘’ L’économie guinéenne se rétablit progressivement de la pandémie d’Ebola et de la chute des prix des matières premières. Après s’être ralentie à 3.5% autour de la période de 214-2015. En 2016, les politiques budgétaires ont permis de réduire le déficit passant de 8,1% du PIB en 2015 à 1,9% en 2016. En cette même année, la mobilisation des recettes fiscales directes et indirectes. Les recettes fiscales indirectes sont passées de 8,6 à 9,7% du PIB. Cette amélioration reflète une croissance de recettes provenant des biens et services’’ a déroulé le représentant résident de la Banque mondiale en Guinée.
BAH Boubacar LOUDAH
Pour Africaguinee.com
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Créé le 3 décembre 2017 10:16Nous vous proposons aussi
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