Processus électoral : Après les menaces de l’opposition, la mouvance présidentielle réagit…
CONAKRY- Alors que l’opposition donne un ultimatum de 72 heures à la commission électorale nationale indépendante (CENI) de procéder un nouveau affichage des listes électorales assainie, faute de quoi elle va reprendre les manifestations de rue, la mouvance présidentielle rétorque en qualifiant les supputations de l’opposition de “non-fondées“, a constaté Africaguinee.com.
‘’Ces réactions de ce genre ne sont pas du tout fondées étant donné qu’au cours du dialogue, on a tout arrêté avec des gardes fous suffisants. Avec les interventions des experts de la CENI, des experts de l’union européenne mais aussi de l’intervention de la mouvance sur le fichier, l’opposition s’est rendue compte que le fichier découlant du travail de Waymark-Sabary fait partie des meilleurs fichiers d’Afrique. Il faut suffi d’être de bonne foi et être animé d’un patriotisme pour que chacun puisse se prononcer en faveur du maintien du fichier’’, a réagi le porte-parole de la mouvance présidentielle selon qui : ‘’ Il y a un comité de veille qui a été mis en place et qui veille au grain sur tout ce qui a été arrêté le 03 juillet dernier’’, rappelle le président du parti Afia, Dr Saliou Béla Diallo.
D’après lui, contrairement à ce que dit l’opposition sur la première phase de l’enrôlement, elle ne concernait pas que les gens de la mouvance ‘’tous les guinéens se sont enrôlés partout dans toutes les préfectures de la Guinée. Les citoyens n’avaient pas du tout respectés le mot d’ordre de l’opposition au cours de la première phase de cette révision’’, a estimé le porte-parole de la mouvance présidentielle. Donc, déduit-il, tout ce que raconte l’opposition ne tient pas.
‘’Notre transition qui s’achemine vers sa troisième année, alors que nous sommes indépendants depuis plus de cinquante ans, il y a lieu de réfléchir pour voir qu’est-ce qui nous prends ! Est-ce un anathème implacable ? Est-ce que ces revendications sont vraiment majeurs ?’’, s’est-il interrogé puis d’ajouter : ‘’je ne pense pas que nous soyons animés d’un anathème implacable indélébile. Il faut que nous puissions nous acheminer vers des élections le 24 septembre et que nous puissions mettre à terme cette transition qui n’a que trop durée’’, suggère Dr Saliou Béla Diallo.
Hier lundi, l’opposition républicaine qui soupçonne la commission électorale nationale indépendante (CENI) de préparer une fraude électorale pour permettre le parti au pouvoir de rafler une majorité au futur parlement, a donné un délai de 72 heures à cette institution et au gouvernement, de procéder à un nouvel affichage des listes électorales assainies qui doit répondre réellement à la population électorale, sans quoi elle menace de reprendre les manifestations de rues.
Pour l’instant le gouvernement et la CENI n’ont pas encore réagi à cette nouvelle menace brandie par l’opposition. Les élections devraient se tenir le 24 septembre prochain.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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