Processus de Kimberly : l’union du fleuve Mano opte pour une approche commune…
CONAKRY-Les quatre pays de l’union du fleuve Mano (Guinée, Côte d’Ivoire, Sierra Léone, Libéria) veulent adopter une approche commune pour lutter contre la contrebande dans le commerce du diamant. Un atelier national d’évaluation du comité national du processus de Kimberly (PK) s’est ouvert dans ce cadre ce mardi 21 novembre 2017 à Conakry. Il regroupe la plateforme tripartite (Gouvernement, industrielles de diamants, société civile) du processus de Kimberly.
L’approche régionale du processus de Kimberly-Union du fleuve Mano est soutenue par l’Union Européenne. L’institution a mis une enveloppe d’un million d’euro à la disposition de la GIZ (coopération allemande) qui va assurer l’exécution du projet. La coopération allemande dispose déjà d’un important projet axé sur la gouvernance régionale du secteur extractif dans l’espace Mano River.
Durant deux jours les participants vont essayer de comprendre les défis et opportunités que la Guinée a dans la mise en œuvre du Processus de Kimberly. Ensuite, ils vont établir un plan d’action national en accord avec le plan d’action régional pour une meilleure application du PK dans le pays et dans l’espace du fleuve Mano.
Madame Fatou Gaye ingénieure géologue et secrétaire permanente du processus de Kimberly au ministère des mines et de la géologie a expliqué que la question qui se pose aux quatre pays de l’union du fleuve Mano c’est le contrôle interne et le suivi de la traçabilité des diamants de leur lieu de production jusqu’à leur lieu d’exportation.
« Nous savons qu’avec les frontières poreuses, il y a la contrebande, nous essayons de lutter contre elle pour qu’il y ait beaucoup plus de volume de diamants dans le circuit légal », a indiqué Fatou Gaye, rappelant que la Guinée membre fondateur du processus de Kimberly.
Le processus de Kimberly est initiative tripartite regroupant Gouvernements, industrielles et sociétés civiles. Son but est de contrôler le commerce de diamant pour ne pas que des individus malintentionnés s’en approprient pour déstabiliser des gouvernements démocratiquement mis en place. Les gens ont encore en tête la guerre civile en Angola, Sierra Léone, Libéria où les diamants de sang ont joué un rôle funeste.
Pour M. Djomba Mara, consultant international pour la GIZ basée au siège de l’union du fleuve Mano à Freetown, l’objectif de l’étude qui a été effectuée est de faire un état des lieux du fonctionnement du processus de Kimberly dans les quatre pays de l’union du fleuve Mano (Côte d’Ivoire, Libéria, Guinée, Sierra Léone) dans le cadre d’une approche régionale.
« Cette approche a été définie par les quatre pays depuis 2014 afin d’assurer une collaboration transfrontalière au niveau régional pour lutter contre la contrebande en matière d’exportation du diamant, mais aussi pour assurer que les Etats ont des revenus issus de chaîne légale », a déclaré M. Mara. Selon lui, le cœur même de l’approche régionale de PK est de faire en sorte que les pays collaborent pour renforcer le contrôle dans les frontières afin que la contrebande soit taclée.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
Tél. : (00224) 655 311 112
Créé le 21 novembre 2017 20:27