Prévention de la mortalité infantile : Une mission Suisse en visite à Conakry…
CONAKRY- Une équipe de médecins suisses vient d’apporter une aide significative à l’Institut National de la Santé de l’Enfant (INSE) de Conakry. Dr Mathias Roth-Kleiner du service néonatologie de l’hôpital de Lausanne et son équipe, en plus de la formation de trois jours aux pédiatres, sages-femmes et les obstétriciens, ont offert un saturomère à l’INSE de Conakry.
« Nous rêvons d’un monde où aucune femme ne risque sa propre vie en donnant la vie. Nous rêvons d’un monde où la mort d’un nourrisson est extrêmement rare » a indiqué Dr Mathias qui n’a pas manqué de souligner qu’en Guinée, environ 600 décès pour 1000 naissances.
En Guinée, sur 100 naissances, 3 à 4 enfants ne survivent pas les 4 premières semaines de vie. Les statistiques sont alarmantes en Guinée. 80 nouveaux nés meurent chaque jour en Guinée.
C’est justement pour inverser cette tendance que la Direction de l’INSE en partenariat avec l’équipe de médecins suisses, a initié la formation du personnel qui reçoit les femmes et les nouveaux nés dans les différentes structures sanitaires.
Une étude réalisée en 2015 par l’équipe de Dr Mathias Roth-Kleiner a montré que l’Institut de Nutrition et de Santé de l’Enfant n’est que le terminus d’une longue chaîne liée à la prise en charge des malades. Pour la plupart des cas, les malades arrivent au sein de cet institut dans un état jugé très critique.
Pour sa part, le Directeur Général adjoint de l’INSE a sollicité auprès des autorités guinéennes et des différents partenaires, l’installation de panneaux solaires. Ces équipements permettront de résoudre l’épineux problème des coupures intempestives de courant au niveau de cet institut qui accueille des enfants qui nécessitent une prise en charge rapide. Selon le Dr Ibrahima Sory Diallo, la principale difficulté que rencontrent les médecins de l’INSE est la réanimation. Cela est due au manque de consultation d’un pédiatre dans les salles d’accouchement. A travers une visite dans les salles de tri, de traitement, de transit des améliorés, Dr Diallo a expliqué le mode de prise en charge des nouvea-nés qui arrivent généralement avec des complications graves.
Avant de terminer, Dr Ibrahia Sory Diallo n’a pas manqué de féliciter et de remercier l’équipe médicale suisse pour son aide.
« L’équipe de Lausanne a formé les participants sur les soins maternels Kangourou qui est une alternance à la couveuse, pour sauver des enfants. Les soins essentiels du nouveau-né et les soins maternelles, Kangourou est une alternance aux couveuses », a déclaré Dr Diallo.
Dr Pathé Diallo, le doyen des pédiatres, a souligné qu’ils sont à la recherche de solutions palliatives pour limiter le décès des nouveau-nés.
« Notre préoccupation est le bien être de l’enfant, et au niveau de la néonatologie, et au niveau de la nutrition » rappelle t-il.
A noter que l’enseignement du mode de prise en charge de la femme enceinte et d’un nouveau né dans les différentes Universités, a été sollicité par les participants à cette rencontre.
BAH Aissatou
Pour africaguinee.com
Tél : (+ 2224) 655 31 11 14
Créé le 3 mai 2016 19:09Nous vous proposons aussi
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