Présidentielles en Guinée : L’opposition accuse le président Alpha Condé…

CONAKRY- Alors que le gouvernement guinéen semble déterminé à vouloir assurer le financement des élections présidentielles et locales prévues en 2015, l’opposition l’accuse de vouloir exclure la communauté internationale dans le financement de ces scrutins, dans le but de favoriser une fraude électorale, a appris Africaguinee.com.
Le climat de suspicion qui existe entre l’opposition guinéenne et le pouvoir en place sur l’organisation des élections semble loin de se dissiper. Au sortir de leur conclave ce mercredi 17 décembre 2014 au QG de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), les leaders de l’opposition guinéenne ont crié leur désapprobation devant l’annonce du financement des prochaines échéances électorales par le gouvernement de la Guinée.
Pour Aboubacar Sylla porte parole de L’opposition, le fait pour Alpha Condé de vouloir financer les élections sans associer la communauté internationale, vise à organiser une ‘’fraude massive’’ lors de ses joutes électorales prévues en 2015 en Guinée.
‘’Vous savez l’implication de la communauté internationale, notamment la mission d’observation de l’Union Européenne qui aavait permis à changer la donne dans certaines circonscriptions, où leur présence a permis d’apporter un peu plus de clarté et de transparence. Donc je crois que tirant les leçons de cette situation, qui ne lui est pas favorable, le professeur Alpha Condé voulant organiser des élections qui vont être une fraude massive, ne souhaiterait pas avoir la communauté internationale, et au niveau de l’observation internationale et même à celui de l’assistance technique de la CENI donc au niveau du financement’’ déclare l’opposant.
Selon le député de l’UFDG, le montant annoncé par la Commission Electorale Indépendante (CENI) estimé à 500 milliards de Francs Guinéens soit 57 millions d’euros est un montant qui est largement déficitaire.
‘’ A l’Assemblée Nationale, nous venons d’examiner ce budget qui est largement déficitaire. Ceci ne peut avoir qu’une seule explication, ce que le gouvernement ne veut pas avoir le regard de la communauté Internationale comme cela s’est passé lors des élections législatives de septembre 2013’’ explique le président de l’Union des Forces du Changement.
A cette allure, de nombreux observateurs de la scène politique guinéenne montrent déjà leurs inquiétudes, quant à l’organisation de ses élections présidentielles, pour lesquelles aucun chronogramme officiel n'a pas encore été fixé.
BAH Boubacar LOUDAH
Pour Africaguinee.COM
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Créé le 18 décembre 2014 22:18Nous vous proposons aussi
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