Présence supposée de « rebelles » à Coyah : plusieurs personnes interpellées…

COYAH-Le ministère de la Défense vient d’annoncer l’arraisonnement de huit bateaux pirates, à l’origine du vent de panique qui s’est emparé des populations de Coyah dans la nuit du mercredi au jeudi 25 octobre 2018. L’équipage de ces bateaux de pêche pirate ainsi que certains de leurs complices au niveau local ont été arrêtés par les services de la marine nationale.
« Ce vent de panique a été causé par des bateaux de pêche pirate qui ont été vus sur la zone. Puisque la population n’a pas l’habitude de voir ce genre de mouvement de bateaux, elle a pensé à ce qu’elle a pensé. Cela a créé cette panique. Mais ce sont des bateaux de pêche pirates qui ont été arraisonnés par la marine nationale. Huit bateaux ont été arraisonnés, les capitaines de ces bateaux ont été arrêtés. Ils sont en train d’être acheminés en ce moment sur Conakry », a confié à notre rédaction le directeur de l’information et des relations publiques de l’armée (DIRPA), Aladji Cellou Camara.
Une panique générale mêlée de peur s’est emparée des populations de Coyah la nuit dernière lorsqu’une rumeur a circulé sur la présence supposée de rebelles dans certaines îles. La nouvelle s’est propagée comme une trainée de poudre, certains allant jusqu’à se refugier en brousse.
« Ce que nous avons vécu ici la nuit dernière est vraiment dangereux. Avec ces mouvements de bateau, les gens se sont alertés de gauche à droite dans la zone de Sougueya. Nous avons pensé à des hommes armés venus nous attaquer entre minuit à 6 heures. Personne n’a dormi sur ses oreilles. Certains ont foncé dans la brousse pour se cacher. Ceux qui ont vu les bateaux ont été pris de panique avant d’informer les autres. Tout le monde a fui presque vers Wonkifon » témoigne Alseiny Diakité, un citoyen de Coyah.
Un agent de sécurité en service à Coyah que nous avons interrogé a expliqué qu’ils ont été alertés à travers plusieurs coups de téléphone.
« J’étais à la maison quand la hiérarchie m’a dit de nous rendre immédiatement à l’unité. Parce que la région est en alerte et que les populations disent avoir vu des inconnus en bateaux. Toute la nuit nous avons fait la patrouille tout au long de la rive avec les militaires. Mais on s’est rendu compte que c’était une fausse alerte », nous a confié cet agent.
D’où ces bateaux venaient-ils ?
« Les enquêtes vont le déterminer », répond Aladji Cellou Camara, précisant qu’il y avait des complicités. « Pour le moment nous savons qu’ils avaient une complicité au niveau local. Sept personnes ont été aussi arrêtées par les services de sécurité. Elles vont être interrogées, mais ce sont les enquêtes qui vont déterminer le rôle de chacun dans cette affaire », précise-t-il.
Les autorités militaires avaient rétabli des barrages sur certains axes stratégiques, procédant à des fouilles sur chaque véhicule qui entre dans le centre-ville de Conakry. Si cette mesure a contribué à exacerbé la peur chez les citoyens, du côté du ministère de la défense, on pense que cela était nécessaire.
« Cela était tout à fait nécessaire. Parce que lorsque des informations de ce genre arrivent à notre niveau, des dispositions sécuritaires sont prises. Puisque c’est une alerte, il n’y a pas de risque zéro. Donc, lorsqu’il y a une alerte de ce genre, c’est une façon aussi de mettre en branle notre dispositif d’alerte et de sécurité. Mais une fois que l’on sait ce qui se passe, tout rentre en ordre. Au moment où on parle, tout est rentré dans l’ordre », a rassuré Aladji Cellou Camara.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 25 octobre 2018 14:22