Pénurie d’eau à Conakry: Des femmes de la haute banlieue menacent de manifester…
CONAKRY- les femmes de certains quartiers situés dans la haute banlieue de Conakry menacent de manifester si le problème d’eau n’est pas réglé dans leur localité, a appris Africaguinee.com.
Dans la plupart des quartiers de la ville de Conakry, avoir de l’eau relève d’un véritable parcours de combattant. En ce début de la période hivernale, les puits ont tari et l’eau ne coule pas dans les robinets. Au quartier Dar-es Salam dans la commune de Ratoma, un bidon d’eau potable de 20 litres s’arrache à 500 francs guinéens.
Rencontrée, une mère de famille résidante à Koloma prévient que si cette situation difficile persiste, les femmes vont manifester à nouveau.
‘’ Si rien n’est fait par le gouvernement on va sortir pour manifester…’’
« Avoir de l’eau pour boire ou se laver est devenu vraiment très difficile ici. On quitte Koloma pour château (une distance d’environs 2 kilomètres) afin d’avoir de l’eau car, il peut faire quatre jours on n’a pas d’eau. On paye le bidon à 500 francs guinéens. L’eau qu’on nous amène dans les pompes vient au compte goutte. Si rien n’est fait par le gouvernement on va sortir pour manifester », a menacé Mme Diallo Kadiatou
Selon elle, la citerne d’eau qui ravitaille la population, trois fois par semaine, est insuffisante pour tout un quartier. ‘’C’est la pagaille, en plus il faut se battre pour avoir cette eau qui n’est pas propre. A cela s’ajoute la psychose au sein de la population à cause de l’épidémie Ebola qui sévit en Guinée’’, dit-elle.
Au quartier Bambéto dans la même commune, l’on rencontre des femmes et des enfants tenant des bidons en mains à la quête de cette denrée vitale.
‘’Nos puits sont secs, il n’y a pas d’eau dans les pompes…’’
Interrogée, cette dame a exprimé son cri de cœur. ‘’Nos puits sont secs. On n’a pas d’eau dans les pompes. Nous voulons qu’ils (les dirigeants, Ndlr) nous amènent l’eau dans nos pompes car sans eau on ne peut pas vivre. Nous avons des problèmes à laver nos enfants et faire la cuisine’’, s’est-elle lamenté sans décliné son identité.
Par ailleurs, à part le problème de cette denrée vitale, les populations de ces zones se plaignent aussi du manque d’électricité. Ainsi, elles lancent un appel aux autorités guinéennes pour leur assurer ces besoins élémentaires.
BAH Aissatou
Pour africaguinee.com
Tél : (+224) 655 31 11 14
Créé le 5 juin 2014 10:54
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