Pelé, l’ultime voyage : Le dernier adieu du Brésil à son idole…
Des milliers de Brésiliens, parfois émus aux larmes, et des personnalités du football ont défilé lundi, 02 janvier 2023, devant le cercueil du "Roi" Pelé exposé dans le stade du club de Santos où la star a bâti sa légende.
Toute la journée, une file de supporteurs serpentait sur un à deux km devant le stade de la ville située à 75 kilomètres au sud-est de Sao Paulo, attendant de pouvoir y entrer.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva se rendra à Santos mardi à 9H00 (12H00 GMT) pour rendre un dernier hommage au footballeur de légende, décédé jeudi à 82 ans des suites d'un cancer.
Lula, investi président dimanche à Brasilia, fera ainsi le premier déplacement de son mandat pour aller "rendre hommage à Pelé et en solidarité avec sa famille", a annoncé la présidence.
La veillée funèbre, ouverte à tous, doit durer "sans interruption" jusqu'à mardi 10H00 (13H00 GMT), peu après le passage de Lula.
Puis se dérouleront les obsèques de Pelé, avec une cérémonie catholique, dans la stricte intimité familiale, après une procession du cercueil devant marquer plusieurs arrêts dans la ville.
A l'intérieur du stade, des fans de Pelé attendaient encore leur tour à la nuit tombée, lentement et dans le calme, pour passer devant le grand auvent blanc où est exposé le cercueil ouvert de Pelé, recouvert d'un voile de tulle, a constaté un journaliste de l'AFP.
Arrivée tôt, la troisième femme de Pelé, Marcia Cibela Aoki, vêtue de noir et en larmes, a passé la main sur la tête du footballeur qu'elle avait épousé en 2016. Trois des six enfants encore en vie de Pelé étaient présents.
Des proches lui ont rendu un hommage émouvant, priant et se tenant par la main autour de son cercueil, enveloppé des drapeaux de Santos et du Brésil.
– "Pelé est éternel" –
Des dizaines de couronnes de fleurs, envoyées par des personnalités du football comme la star du Paris SG Neymar ou des clubs étrangers comme le Real Madrid, ont été disposées autour du cercueil.
Neymar, retenu à Paris, ne fera pas le voyage au Brésil, mais son père, Neymar da Silva Sr, vêtu d'un costume bleu, est allé se recueillir devant la dépouille.
Pelé "a inspiré toutes les générations, il a toujours été une référence", a dit le père de Neymar, le "numéro 10" qui a égalisé le nombre de buts de Pelé en sélection nationale (77) lors de la récente Coupe du monde au Qatar.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et son épouse ont également envoyé une gerbe, ont rapporté les médias locaux.
Le président de la Fifa, Gianni Infantino, est venu spécialement au Brésil pour rendre hommage à celui que beaucoup considèrent comme le plus grand footballeur de tous les temps.
"Nous allons demander à tous les pays du monde de baptiser un de leurs stades au nom de Pelé", a-t-il déclaré aux journalistes à Santos. "Nous sommes remplis de tristesse. Pelé est éternel, c'est une icône mondiale du football".
– "Vive le Roi" –
De nombreux supporters étaient arrivés autour du stade bien avant l'ouverture des portes. Quand ils ont été autorisés à entrer, ils ont applaudi, en criant: "Pelé, Pelé, Pelé !"
"C'est la plus grande star du football, il fallait lui rendre hommage", dit à l'AFP Guilherme Lombardi, supporteur du Santos FC de 23 ans.
Trois banderoles géantes ont été placées dans les tribunes de l'enceinte de 16.000 places : l'une montrant Pelé de dos avec son célèbre maillot "10" d'attaquant. Sur les deux autres, on pouvait lire "Vive le roi" et "Pelé 82 ans".
La sécurité a été renforcée à l'aéroport de Congonhas de Sao Paulo en prévision de l'arrivée de sportifs, hommes politiques et autres personnalités, selon le journal Folha de S.Paulo.
La mort du joueur de génie, qui a marqué 1.283 buts en 21 ans de carrière, la plupart avec son club de Santos, a ému au-delà du Brésil.
Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, a passé un mois à l'hôpital Albert Einstein de Sao Paulo jusqu'à sa mort, des suites d'une insuffisance rénale et cardiaque, d'une bronchopneumonie et d'un adénocarcinome du côlon, selon le certificat de décès publié par des médias locaux.
AFP
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