Ousmane Gaoual Diallo : « Nous n’excluons pas d’appeler à des manifestations… » (Interview exclusive)

Ousmane Gaoual Diallo

CONAKRY- Au lendemain de l’arrestation de vingt agents de sécurité de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, le député Ousmane Gaoual Diallo est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il estime être un complot orchestré par le pouvoir d’Alpha Condé et leur ancien vice-président Bah Oury. Le conseiller politique de Cellou Dalein Diallo promet une riposte de l’UFDG. Le député Ousmane Gaoual Diallo réagit dans cette interview, à l’annonce des différentes plaintes que Bah Oury compte déposer contre l’UFDG. Exclusif !!!


 

AFRICAGUINEE.COM : Monsieur Ousmane Gaoual Diallo bonjour !

OUSMANE GAOUAL DIALLO : Bonjour Monsieur Diallo !

Vingt agents de la sécurité de l’UFDG ont été placés sous mandat de dépôt dans l’affaire du meurtre du journaliste Mohamed Diallo. Comment le parti a-t-il accueilli cette décision de la justice ?

Cela vient confirmer les soupçons que nous avions par rapport à cette instruction à charge menée par le colonel Gabriel Tamba Diawara contre l’UFDG, son président et son entourage. Rappelez-vous que le nom de M. Sow qui a servi au placement de ce mandat de dépôt de nos vingt agents de maintien de l’ordre, a été donné par Bah Oury, dans sa première déclaration qu’il a faite dans les medias et devant les officiers enquêteurs. Maintenant l’instruction n’a fait que confirmer les déclarations de Bah Oury.

L’autre aspect, nous voyons la bienveillance par laquelle, la justice a abandonné de chercher les auteurs de cet assassinat autour de l’ancien vice-président ainsi que les agents de sécurité qui étaient déployés sur le terrain. Car l’assassinat a eu lieu non pas devant le siège de l’UFDG, mais sur la rue, à l’entrée du couloir qui mène au siège du parti. Donc, n’importe qui pouvait être à l’origine du coup de feu, aussi bien un passant, un sniper ou un agent des forces de sécurité accompagnant Bah Oury. N’importe qui aurait pu être à l’origine de ce tir.

Quelle va être la réaction de l’UFDG ?

L’UFDG ne va pas se laisser distraire par ces évènements. Aujourd’hui, ce que le Pouvoir et les responsables du RPG-arc-en-ciel cherchent, c’est de jeter le discrédit sur le président de l’UFDG en essayant de faire de lui, un homme violent, alors que la communauté nationale et internationale connait de l’homme, la paix, le calme et la sérénité. On essaye de détruire son image et faire de l’UFDG un parti violent. C’est comme ça qu’on a entendu la déclaration malencontreuse du ministre de la justice et du ministre de la communication avec des accusations extrêmement graves sur l’UFDG. Mais nous restons sereins, nous ne laisserons pas le pouvoir jeter un discrédit sur notre institution.

Quand vous dites que vous ne resterez pas les bras croisés, est-ce que cela implique un possible appel à la mobilisation populaire ?

Il n’est pas exclu qu’il y ait un appel à manifester pour dire notre désapprobation par rapport à la justice politique que le pouvoir veut intenter contre l’UFDG.

Est-ce qu’il s’agit selon vous d’une instrumentalisation politique d’une affaire criminelle ?

C’est toujours gênant quand le nom de notre institution est mêlé à des actions de crime. C’est très gênant, mais cela ne nous décourage pas. Ça nous galvanise davantage dans notre lutte pour que la vérité triomphe. Ce n’est pas la première fois qu’on essaie de jeter le discrédit sur l’UFDG et son président. Mais ça ne passera pas. Nous allons nous battre, cela ne découragera point les militants. Nous allons nous mobiliser encore plus autour de l’institution et de son président pour faire en sorte que le pays sorte de ces complots, du mensonge, de la stigmatisation  et que la vérité judicaire jaillisse afin que chacun assume ses responsabilités.

De quels complots parlez-vous ?

Dans cette affaire, il y a une collision absolument nette du pouvoir d’Alpha Condé et l’ancien vice-président (Bah Oury) dans l’objectif de jeter le discrédit sur le parti. On voit le cheminement. Quand le vice-président déclare qu’il est venu seul au siège du parti, il faut vraiment être aveugle pour croire à cela parce que tout le monde a vu les hommes en t-shirt noirs qui l’accompagnaient et ces jeunes loubards qui étaient venus au siège avec lui. Il y a des images qui circulent partout et dont les enquêteurs sont en possession pour voir que le vice-président n’a pas dit toute la vérité quand il est venu. Dans la reconstitution qui a été faite, on n’a convoqué aucune autre personne dans son entourage pour venir s’expliquer. On a plutôt orienté l’enquête, mais cela c’est un autre combat.

L’UFDG annonce une série de plaintes qu’elle entend déposer au niveau de la justice. Avez-vous l’espoir que ces plaintes aient une suite?

Il faut toujours avoir un doute sérieux sur le fonctionnement de notre justice. Mais on n’a pas d’autres choix que de déposer ces plaintes : d’abord contre notre vice-président Bah Oury. Parce que le trouble qui a occasionné l’assassinat du journaliste, c’est de par son fait. C’est parce qu’il est venu en voulant se faire justice lui-même, accompagné de loubards pour semer le trouble. Donc, il faut qu’il puisse absolument répondre de cet acte devant la justice.

C’est étonnant aujourd’hui qu’il ne soit pas placé en garde à vue parce que c’est lui qui est à l’origine de tout. C’est son déplacement, sa contestation par la force de la décision du parti qui a entraîné cet évènement-là. Il devrait répondre en premier lieu de cette infraction.

La deuxième plainte, c’est contre le commandant de la gendarmerie de Hamdallaye dont on n’a pas compris pourquoi il a refusé de déployer des agents sur le terrain malgré le fait que le parti ait demandé sa protection pour que les incidents survenus n’arrivent pas. Il faut qu’il puisse répondre devant les  juridictions de notre pays.

La troisième personne, c’est M. Bany Sangaré qui a proféré des accusations extrêmement graves, en essayant de faire de Cellou Dalein le responsable de cet assassinat. Je pense que ce sont des déclarations irresponsables d’un homme politique. Mais c’est la confirmation de la volonté du pouvoir de vouloir salir le nom du président de l’UFDG et par ricochet son parti.

M. Bah Oury annonce aussi une série de plaintes contre les responsables de l’UFDG, pour diffamation et tentative d’assassinat. A quel scenario peut-on s’attendre dans les prochains jours ?

Je pense que c’est étonnant qu’il ait pris conscience qu’il  faut faire appel à la justice maintenant. S’il avait agi de la même sorte avec la même responsabilité, on n’en serait pas là. S’il contestait la décision du parti par les voies de recours offertes dans les structures du parti, mais aussi dans les tribunaux du pays, on ne serait pas ici. Pourquoi il n’a pas agi comme ça ? Il a plutôt voulu se rendre justice lui-même. Je pense que c’est une question primordiale à laquelle, il doit répondre au lieu de dire que les gens ont voulu l’assassiner. Pourquoi n’avoir pas fait recours à la justice dès le départ pour qu’on évite ce crime crapuleux qui a coûté la vie à ce journaliste ?

 

Entretien réalisé par Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 31 11 12

 

Créé le 17 février 2016 15:09

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