Opposants écroués : Dr Faya Milimouno relève de graves « irrégularités »…
CONAKRY- L'opposant Dr Faya Milimouno vient de dénoncer de "graves irrégularités" dans la procédure qui a conduit à l'interpellation et à l'emprisonnement de Cherif Bah, Ousmane Gaoual, Cellou Baldé, Etienne Soropogui et Abdoulaye Bah.
Interrogé par Africaguinee.com, le leader du Bloc Libéral a exprimé son "indignation" face aux poursuites judiciaires déclenchées contre des responsables politiques, alors que le mandat d'arrêt émis contre le Directeur de la DPJ n'est pas exécuté.
« On ne devrait pas poursuivre quelqu'un dans notre pays pour ses opinions politiques. Lorsqu'on veut interpeller des acteurs politiques, la moindre des choses qu’on doit exiger de nos magistrats c’est le respect de la Loi. On est tous des justiciables, si quelqu’un est passible d’une violation de la loi, utiliser la loi pour l’interpeller. Mais ce que nous sommes en train d’observer, c’est que mêmes les gens qui ne sont pas dans les circonscriptions judiciaires de certains magistrats, on les interpelle. Monsieur Abdoulaye Bah relève de la première instance de Kindia et non de Dixinn. Monsieur Cellou Baldé réside à Labé relève de la première instance de Labé. Il faut qu’on mette de la forme et du fond, si nous voulons construire un Etat de droit", dénonce M. Milimouno.
Les sieurs Ibrahima Cherif Bah, Ousmane Gaoual, Cellou Baldé, Etienne Soropogui et d'Abdoulaye Bah sont inculpés par un juge du TPI de Dixinn. Ils séjournent à la maison centrale de Conakry. Ils sont accsués de "détention et fabrication d’armes légères, d’association de malfaiteurs, de trouble à l’ordre public, pillage et destruction, de participation à un attroupement, de propos incitants à la violence"
Le leader du Bloc Libéral trouve "malheureux" ces genres de situation alors qu'au même moment, le Président appelle à un dialogue. "Nous ne comprenons pas cette main tendue, au moment où on cible les opposants, on les convoque. Et dans une situation où il y a eu des magistrats de ce pays qui ont convoqués celui qui, actuellement, dirige l’interpellation des opposants. Je veux parler du directeur de la police judiciaire. Il ne s'est pas présenter. Es-ce qu’en Guinée il y a désormais des citoyens de second ordre et des supers citoyens ? Ce sont des choses que nous condamnons et nous interpellons qui de droit, pour faire en sorte qu’une certaine accalmie revienne dans le pays, pour que sereinement certaines questions soient abordées", a lancé Dr Faya Milimouno.
A suivre…
Bah Aissatou
Pour Africaguinee.com
Créé le 19 novembre 2020 15:26
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