ONU : Entre la Russie et l’Ukraine, la Guinée fait son choix…
CONAKRY-Le 10 octobre dernier, les diplomates occidentaux accrédités en Guinée, réunis en collectif, ont été reçus par le Chef de la Diplomatie guinéenne. Ces ambassadeurs étaient venus demander à Dr Morissanda Kouyaté, le soutien de la Guinée dans l’adoption de la résolution de l’ONU sur la guerre en Ukraine et le respect de la charte de l’ONU.
« Nous sommes venus collectivement demander le soutien de la République de Guinée », déclarait Romuald Pichard, le chargé des affaires de l’Union Européenne en Guinée.
Le ministre des affaires étrangères n’avait pas donné de réponse à ses hôtes. Eh bien, celle-ci est tombée. La Guinée qui a adopté une position de neutralité depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, reste droite dans ses bottes. Le texte de la résolution intitulé « Intégrité territoriale de l’Ukraine : défense des principes consacrés par la Charte des Nations Unies », a été adopté mercredi 12 octobre 2022, par 143 voix pour, 5 contre et 35 absentions. La Guinée a opté pour l’abstention, comme le témoigne le tableau de vote (voir en bas de l’article).
A propos de la résolution
En préambule, la résolution note que les décisions prises par la Fédération de Russie les 21 février et 29 septembre 2022 concernant le statut des régions ukrainiennes de Donetsk, de Kherson, de Louhansk et de Zaporijjia « constituent une violation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine » et contreviennent aux principes de la Charte des Nations Unies.
Elle note aussi avec inquiétude que « les soi-disant référendums illégaux ont été organisés dans ces régions du 23 au 27 septembre 2022 pour tenter de modifier les frontières internationalement reconnues de l’Ukraine » et prend note de la déclaration faite par le Secrétaire général de l’ONU le 29 septembre 2022, dans laquelle celui-ci a rappelé que toute annexion du territoire d’un État par un autre État résultant de l’emploi ou de la menace de l’emploi de la force était une violation des principes consacrés par la Charte des Nations Unies et le droit international.
Dans ce contexte, l’Assemblée générale « condamne l’organisation par la Fédération de Russie de soi-disant référendums illégaux dans des régions situées à l’intérieur des frontières internationalement reconnues de l’Ukraine et la tentative d’annexion illégale des régions ukrainiennes de Louhansk, de Donetsk, de Kherson et de Zaporijjia qui a suivi ».
Aucune validité au regard du droit international
La résolution déclare que « les actes illicites de la Fédération de Russie concernant les soi-disant référendums illégaux organisés du 23 au 27 septembre 2022 dans des parties des régions ukrainiennes de Donetsk, de Kherson, de Louhansk et de Zaporijjia qui se trouvent ou se sont trouvées en partie sous le contrôle militaire temporaire de la Fédération de Russie ainsi que la tentative d’annexion illégale de ces régions qui a suivi n’ont aucune validité au regard du droit international et ne sauraient servir de fondement à une quelconque modification du statut de ces régions d’Ukraine ».
L’Assemblée générale « demande à tous les États, organisations internationales et institutions spécialisées des Nations Unies de ne reconnaître aucune modification par la Fédération de Russie du statut de tout ou partie des régions ukrainiennes de Donetsk, de Kherson, de Louhansk et de Zaporijjia et de s’abstenir de tout acte ou contact susceptible d’être interprété comme valant reconnaissance d’une telle modification de statut ».
Elle exige de la Fédération de Russie « qu’elle annule immédiatement et sans condition » les décisions qu’elle a prises les 21 février et 29 septembre 2022 concernant le statut de certaines zones des régions ukrainiennes de Donetsk, de Kherson, de Louhansk et de Zaporijjia » et qu’elle « retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire de l’Ukraine à l’intérieur des frontières internationalement reconnues du pays ».
Boubacar 1 Diallo
Pour Africaguinee.com
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