Obsèques de Souleymane Bah : « Pendant quatre ans, ils ont fusillé nos enfants», dixit Cellou Dalein Diallo

CONAKRY-Le jeune Thierno Souleymane Bah abattu le lundi 13 avril dernier, lors d’une manifestation politique appelée par l’Opposition, a été inhumé ce dimanche 19 avril 2015, au cimetière de Bambéto, dans la commune de Ratoma. Meurtri par le nombre de jeunes tombés sous les balles, Cellou Dalein Diallo, a affirmé que pendant quatre ans, les forces de l’ordre par la complicité du Pouvoir actuel, sont en train de fusiller ses militants dans une impunité totale.

Les obsèques de Thierno Souleymane Bah, restaurateur et originaire de Pita, a mobilisé grand monde. Une immense foule était venue lui rendre un dernier hommage et l’accompagner à sa dernière demeure.

Les proches de la victime étaient sous le choc. « Je suis meurtri et choqué aujourd’hui. Il faut que les autorités du pays considèrent les citoyens de ce pays comme des êtres humains et non des animaux à abattre. Notre ami a été sauvagement assassiné à bout portant », s’exclamé Mamadou Mouctar Bah ami d’enfance de la victime.

Dans son speech improvisé après les funérailles, Cellou Dalein Diallo, chef de l’opposition guinéenne, a rappelé les chiffres effroyables de morts qu’ils ont enterrés depuis maintenant quatre années.

« Pendant quatre ans ils ont fusillé nos enfants. 59 sont enterrés dans le cercle du cimetière réservé aux victimes d’Alpha Condé. Tous tués par balles », a fustigé le Chef de l’UFDG entouré d'une foule compacte sous un soleil de plomb.

« Nous venons, a-t-il dit,  de l’hôpital Donka où il y a au moins six jeunes dont une femme qui ont été victimes de tirs à balles réelles. Les hôpitaux l’ont constaté, les cliniques l’ont constaté. Et Alpha Condé ne se gêne pas, il affirme haut et fort que les policiers n’ont pas tiré. J’ai entendu un ministre de la République dire qu’on ne sait pas d’où viennent les balles, mais on sait d’où viennent les victimes. C’est nous », a poursuivi l’opposant.

Selon Cellou Dalein Diallo, en plus de la violence et de la ruse du Pouvoir actuel,  il y a maintenant le mensonge au plus haut sommet de l’Etat, faisant allusion à la sortie du président Alpha Condé à Washington où il a nié l’usage par les forces de l’ordre d’armes à feu lors des opérations de maintien d’ordre.

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

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Créé le 19 avril 2015 18:09