Nouvelle Constitution et projets de la coordination Haali Poular : El hadj Ousmane Baldé parle…

El hadj Ousmane Baldé "Sans loi"

CONAKRY- Quelques jours seulement après sa désignation au poste de Président de la coordination Halli Poular et des Foulbés, El hadj Ousmane Baldé « Sans Loi » affiche ses ambitions. Le successeur de feu El hadj Saikou Yaya Barry révèle aussi la position actuelle sur le débat autour du projet de référendum constitutionnel. Dans cette interview exclusive accordée à notre rédaction, El hadj Ousmane Baldé a également lancé un appel à l’endroit des dirigeants actuels du pays. 


 

AFRICAGUINEE.COM : Vous venez d’être désigné Président de la Coordination Halli Poular et des Foulbhés de Guinée. Quels sont vos premiers sentiments ? 

ELHADJ OUSMANE BALDE « Sans Loi » : Vous m’excuserez beaucoup. Comme vous le savez, si l’espoir et la confiance de toute une communauté sont placés sur une personne, il va sans dire que cette personne aura des craintes d’échouer ou de trahir cette confiance. Elle aura des craintes de perde la  confiance et l’espoir placés  en elle. Justement, j’ai peur de perdre ou de trahir la confiance et l’espoir placés en moi. Mais si jamais cette éventualité arrivait, ou après on constate une erreur, sachez que ça serait indépendamment de ma volonté parce que ce n’est pas dans mes habitudes. Mon souci c’est comment faire avancer la Guinée, comment le Foutah peut avoir le respect, la notoriété et comment nous pouvons réparer tout ce qui est détruit dans notre pays. 

A partir de l’instant, je vais m’atteler à continuer la lutte de mon prédécesseur au sein la Coordination. Une lutte qui est celle de se battre pour le triomphe et l’instauration de la vérité dans ce pays. Aider les enfants de ce pays et œuvrer pour la cohésion entre tous les fils de la Guinée et les autres à travers le monde. 

Je pense que cela n’est pas difficile. Mais comme on le sait, la politique des politiciens déstabilise souvent les valeurs de ce pays. Cette politique politicienne confisque les droits des citoyens. Elle utilise des gens qui ne sont pas dotés d’une forte capacité de discernement, elle fait des manœuvres juste pour les exploiter. Mais si quelqu’un est digne, il est mû d’une conscience, il n’acceptera pas de participer à cette façon de faire. Quoique, notre objectif c’est de lutter pour l’instauration de la vérité dans ce pays. Mon souci c’est comment unir les enfants du Foutah, de la Basse Guinée, de la Haute Guinée et de la Forêt pour que tous puissent œuvrer pour le développement de notre pays. C’est ma principale préoccupation. 

Qu’est-ce que vous comptez faire pour réussir cette mission ?

Je vais réunir mes collaborateurs, chercher des gens réfléchis, intelligents et compréhensifs qui vont s’ajouter à moi pour pouvoir mener à bien cette mission. Une mission dont le but ultime est d’unir la communauté, œuvrer pour son rayonnement et d’unir tous les fils de la Guinée. Ce, pour que chacun puisse bénéficier de ses droits 

Certains accusent souvent la coordination Haali-Poular d’être trop proche de l’UFDG. Que répondez-vous ?

Nous ne sommes pas des politiciens. Mais tous les politiciens du pays, ce sont les coordinations qui sont leur base. Si un parti politique perd son chemin, ce sont les coordinations qu’il rencontre pour retrouver son chemin. Mais cela ne veut pas dire que c’est l’UFDG seulement ou le RPG, ou bien les autres formations politiques. C’est un cas général. Partout, c’est comme ça que ça se passe. Chacun regarde là où il peut retrouver rapidement son esprit, il se tourne vers là-bas.

Votre arrivée à la tête de la coordination Haali-Poular a coïncidé à ce débat lié au changement de la constitution pour un éventuel 3ème mandat pour Alpha Condé. Quelle est la position de la coordination Haali-Poular sur ce sujet ?

La coordination n’a pas été saisie par un document pour qu’elle sache exactement ce que vise la modification de la constitution, à plus forte raison faire un choix. Donc on ne peut pas prendre position sur quelque chose dont on ne connait pas le contenu. 

Le Président de l’Assemblée Nationale lors de sa visite au siège de la Coordination vous a exhorté de vous impliquer dans la sensibilisation sur l’immigration clandestine et pour la paix dans le pays. Quel commentaire faites-vous de cette demande ? 

Demander aux gens de rester dans le pays relève du Gouvernement. Tu ne peux pas allumer un feu et demander à quelqu’un de s’arrêter sur les flammes. Peut-être que c’est son souci parce qu’il est le Président de l’Assemblée. Donc il doit rassembler tout le monde. Peut-être qu’il a parlé de sa mission. Mais pour que cela se réalise, il faut que les gouvernants s’impliquent. Nous, nous ne  pouvons que faire des sensibilisations. Mais même si on sensibilise quelqu’un qui n’a pas déjeuné, qui n’a pas eu le diner et qui n’a pas pu trouver les dépenses de sa famille, comment lui il pourrait rester dans le pays ? C’est pourquoi les gens meurent dans la mer et dans le désert. Certains sont emprisonnés, d’autres sont fusillés. Tout ça c’est parce qu’il n’y a pas où rester. Sinon quand tu vois ces naufragés une fois, tu allais éviter d’y aller pour sauver ta vie au moins. Mais face à deux maux, tu es obligé d’en choisir un. 

En ce que qui concerne l’instauration de la paix dans le pays, c’est le respect de nos lois qui peut amener la paix dans le pays. Si nos lois ne sont appliquées de manière inéquitable, il n’y aura jamais de paix. 

Quel est votre dernier message à l’endroit des guinéens ? 

Nous demandons d’abord aux gouvernants d’être justes envers le peuple. Qu’ils prennent tous les fils de ce pays au même pied d’égalité. Ce sont eux qui ont créé l’ethnocentrisme dans ce pays. Donc ils n’ont qu’à tout faire pour nous éloigner de ça. S’ils arrivent à faire cela, tous les fils de ce pays pourront vivre ensemble dans la convivialité.  Parce que quand tu pars en Forêt, tu y trouveras toutes les ethnies de la Guinée, pareil en Haute Guinée, en Moyenne Guinée et en Basse Guinée. Mais dans tout ça, s’ils favorisent une localité au détriment des autres, c’est ce qui crée des frustrations qui peuvent amener le recul identitaire. La source de l’ethnocentrisme vient des gouvernants. 

 

Interview réalisée par Diallo Boubacar 

Et Oumar Bady Diallo

Tél. : (00224) 655 311 112

Créé le 6 octobre 2019 16:58

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