Niger : « La solution militaire n’est pas la bonne… », selon Dr Faya
CONAKRY- L’option militaire préconisée par la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger ne fait pas l’unanimité.
En Guinée, les autorités de la transition se sont désolidarisées de toutes mesures de rétorsion et ont averti que toute intervention militaire dans ce pays sahélien amènerait de facto la dislocation de la CEDEAO.
Interrogé sur ce bras de fer entre la CEDEAO et les juntes en Afrique de l’Ouest, Dr Faya Milimouno a préconisé pour une approche plus souple. Il prévient que l’option militaire n’est pas la bonne pour résoudre cette crise.
« La solution militaire n’est pas la bonne. Toute action armée va complexifier le problème et non le résoudre. La CEDEAO ne peut intervenir militairement au Niger et réussir lorsque les pays frontaliers sont opposés. Par quelle voie la Cedeao peut intervenir au Niger sans violer le territoire Burkinabè ? La voie militaire n’est pas celle qui peut être appliquée en pareille circonstance », affirme le leader du Bloc Libéral.
Cet acteur politique dit comprendre parfaitement les réactions énergiques des autorités guinéenne, malienne et Burkinabè vis-à-vis des actions envisagées par la CEDEAO contre la junte au Niger.
« La Guinée, le Mali, le Burkina sont au ban de la communauté internationale et subissent des sanctions. Si un pays comme le Niger s’ajoute, je ne crois pas qu’on puisse attendre de la diplomatie guinéenne, celle malienne ou du Burkina, autre chose que ce que nous sommes en train de vire.
Les trois sont tenus d’être solidaires pour une question de survie. Parce que si on laisse cette intervention militaire, à supposer qu’elle réussisse, elle peut être contagieuse. Chacune des autorités des trois pays en est consciente », explique Dr Faya Milimouno.
A suivre…
Dansa Camara
Pour Africaguinee.com
Créé le 1 août 2023 16:36Nous vous proposons aussi
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