Nicéphore Soglo : « Que les choses soient claires, il y a des textes de Loi qu’il faut respecter… »
CONAKRY- L’ancien chef d’Etat du Benin, Nicéphore Soglo qui a bouclé une mission internationale d'évalution sur la crise politique en Guinée, ce vendredi 13 décembre à Conakry, a appelé au respect des textes de Lois.
"Nous avons concilié tout ce qui a été dit et que nous avons entendu en toute franchise. Nous avons répondu en disant qu’il faut que les choses soient claires, il y a des textes de Loi qu’il faut respecter. Il y a des coutumes dont nous sommes au fond les héritiers (…)", a-t-il dit.
M. Soglo a rappelé que même lorsque Franklin Roosevelt a fait un troisième mandat à cause de la guerre, il y a ensuite eu un amendement qui a précisé que la limitation n’a pas été changé.
"Même quand Roosevelt est venu et que pendant la guerre il a fait un troisième mandat, on est revenu avec un amendement après pour dire qu’on n’a pas changé. Je crois que c’est quelque chose dont tout le monde n’est pas obligé de commencer de la même manière. Mais l’idéal c’est ça », a déclaré Nicéphore Soglo lors d’une conférence de presse animée à Conakry.
Il a aussi souligné que tout ce qui se passe dans l’espace CEDEAO les concerne. D’où leur présence en Guinée. « Nous sommes concernés par tout ce qui se passe dans les pays de la CEDEAO dont la Guinée. C’est la raison de notre présence ici. Nous reviendrons 10 fois ou 20 fois si c’est nécessaire. Le président nous a dit qu’il est à notre disposition (…) C’est la même famille », a-t-il lancé.
Goodluck Jonathan, Nicéphore Soglo ont bouclé leur mission d’évaluation des préparatifs des élections législatives en faisant des propositions de sortie de crise. Ils recommandent notamment au gouvernement de "clarifier davantage sa position concernant les spéculations sur le cadre constitutionnel du pays" afin de renforcer la confiance des citoyens dans son engagement à renforcer la démocratie et à favoriser des élections législatives pacifiques et crédibles.
« Nous avions un programme extrêmement chargé, mais ça nous a permis d’écouter tout le monde et de savoir exactement ce que chacun a sur le cœur et ce qu’il a derrière la tête (…). Nous n’avons aucune raison d’arrêter notre belle action. Ce que nous avons appris ici dans le détail, je ne l’ai fait dans aucun pays. C’est l’un des grands pas de l’histoire africaine et c’est la Guinée qui nous donne cette occasion », a-t-il témoigné précisant que « si l’un des membres de la famille a des problèmes, la solidarité voudrait qu’on soit là ».
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 13 décembre 2019 20:27Nous vous proposons aussi
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